Lors de son passage à la Cour constitutionnelle l’année passée, le Premier ministre avait brandi les difficultés budgétaires qui ne permettaient pas la tenue de l’élection des gouverneurs de province. Pour Augustin Matata Ponyo, dit Mapon, il était quasi impossible d’organiser ces scrutins qui n’étaient pas budgétisés ou programmés avant d’être ordonnancés et liquidés selon la procédure requise. Le Chef du gouvernement a parlé ainsi au cours de la conférence de presse tenue hier mardi au jardin des Premiers, en présence des deux membres de son gouvernement, à savoir celui du Budget et l’autre des Finances, généralement impliqués dans toute opération devant aboutir au décaissement par la Banque centrale.
S’il en a été ainsi l’année passée, il n’est pas question concernant les élections prévues au cours de 2016. Mapon donne toutes les assurances de leur financement. Déjà, il a libéré sus 20.060.000 à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), en conformité avec le plan de Trésorerie. Il a promis de soutenir sans désemparer le processus électoral dont les dépenses sont programmées. Il a du reste pris à témoin le Ministre d’Etat, ministre du Budget Bongongo et le ministre des Finances, Henri Yav Mulang.
La tenue des élections démocratiques, crédibles et apaisées s’avère la meilleure voie pour éviter des chocs endogènes à la situation socio-économique qui résiste, d’après lui, tant bien que mal en dépit de l’environnement économique mondial marqué par la baisse du prix des matières premières et du baril du pétrole. Il en est aussi du Dialogue qu’il qualifie comme les autres membres de la Majorité présidentielle de voie royale pour bien maintenir la résilience économique.
Matata Ponyo a annoncé une série d’invitations adressées à la RDC pour sa participation à certaines réunions de haut niveau. A l’occasion du cinquantième anniversaire du PNUD, les performances réalisées par son pays en rapport avec l’indice de développement humain seront expliquées. Le pays cher à Lumumba est aussi invité à titre d’honneur à Lima, au Pérou en Amérique latine, pour son modèle de gouvernance dans le cadre de tous les efforts enregistrés concernant l’ITIE. Tablant sur ces résultats encourageants, Mapon reste d’avis que le dernier rapport de Transparency International ayant classé son pays parmi les plus corrompus n’a pas intégré tous les éléments d’appréciation. Sinon l’embellie de la situation socio-économique enregistrée en 2015 avec un meilleur taux d’inflation depuis 8ans, une stabilité monétaire, un PIBper capita situé à 524, un indice de pauvreté passant de 85 à 63% allait subir un grand coup: Le Premier ministre reste fier de la mise en valeur du système éducatif en RDC caractérisé par l’augmentation des ressources de l’ordre de 15% du budget national et la construction des 750 écoles en attendant la millième au courant de cette année, de la réhabilitation et de l’érection des 132 hôpitaux, de l’amélioration du réseau routier avec 23.000km contre 21.000 et près de 4700 praticables en 2006,de l’électrification du parc agroindustriel de Bukanga Lonzo devant favoriser la production industrielle, de l’acquisition attendue des deux nouveaux avions par Congo Airways...Il n’a pas oublié la mise en service de l’ITB/Ngungu à partir d’avril pour désenclaver de manière progressive les affluents du Fleuve Congo et la construction .de différents stades municipaux à Kinshasa. Bien qu’ayant réalisé la stabilité macroéconomique et la réduction de la pauvreté sans la Banque mondiale et le FMI, Matata a dit travailler toujours en collaboration avec les deux institutions de Bretton Wood.
Par KERK