Le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, veille à la maximisation des recettes publiques pour donner à l’Etat les moyens de sa politique. Hier lundi, la question a été sur la table des discussions de la Troïka stratégique. Le ministre des Finances, Henri Yav Muland, a reçu des instructions précises pour éviter à ce que la machine de mobilisation connaisse un arrêt brutal.
« Au regard du niveau de plus en plus inquiétant de mobilisation des recettes publiques, la Troïka stratégique a demandé au ministre des Finances de prendre des mesures idoines devant être mises en application par les régies financières pour renverser la tendance », indique la Troïka stratégique dans le communiqué diffusé à l’issue de cette réunion.
Par la même occasion, la Troïka stratégique s’est également penchée sur les contributions attendues des entreprises publiques, transformées en sociétés, dans le cadre du Budget de l’Etat. Autour du Premier ministre Matata, la Troïka stratégique a noté que « ces entités peinent encore à jouer leur rôle économique et financier non seulement en ce qui concerne la mobilisation des recettes publiques, mais surtout dans leur dimension structurante de l’économie nationale ».
Sans décider clairement de nouvelles directives à adopter, cet organe technique du gouvernement a relevé que «la question devra être approfondie pour lever des options adéquates ».
Doit-on s’attendre à une nouvelle mise en place dans les entreprises du portefeuille transformées en sociétés commerciales ? Difficile à dire. Toujours est-il que le Premier ministre a soulevé la nécessité de remettre de l‘ordre dans ces unités de production, entièrement détenues par l’Etat congolais. On se rappelle que les comités de gestion actuellement en place dans les entreprises datent de 2008. Et la plupart de ces entreprises transformées en sociétés commerciales, ce sont dirigées par des mandataires provisoires. C’est le cas de la Sonas, de l’Ogefrem, de l‘OCC et bien d’autres.
NOTES DE CONJONCTURE
Malgré certaines perturbations sur le plan de mobilisation des recettes, la Troïka stratégique a tout de même fait le point de la situation économique, financière et monétaire interne.
L’on note à ce propos que le cadre macroéconomique est demeuré « stable », s’est félicitée la Troïka stratégique. Le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à 0,027% (+0,002 point). En cumul, l’inflation a atteint 0,174%. Les projections du taux d’inflation en annualisé se situent à 1,136% pour un objectif de 3,4%. Le marché de change, au 26 février 2016, est demeuré stable, avec de légères dépréciations de 0,28% sur le marché indicatif, et de 0,03% au parallèle. Le taux de change sur les deux segments était à 933,75 Fc/Usd et 938,75 Fc/ Usd, contre 928,94 Fc/Usd et 938,00 Fc/Usd précédemment.
Les réserves internationales, au 24 février 2016, se sont arrêtées à 1.352,71 millions Usd, couvrant 5,97 semaines d’importations des biens et services. Le taux directeur de la Banque centrale du Congo est resté maintenu à 2% au 23 février 2016, avec une marge positive de 1,08 point.
Au chapitre des finances publiques, les opérations financières de l’Etat, au 26 février 2016, ont affiché un déficit de 106,157 milliards Fc provenant des recettes de 205, 143 milliards Fc (66% de réalisations) et des dépenses de 311,300 milliards Fc (89% d’exécution).
Par F.K.