En RDC, on commémorait ce vendredi 16 janvier, comme chaque année, la mort de Laurent-Désiré Kabila, brutalement assassiné le 16 janvier 2001 par l’un de ses gardes rapprochés. Au-delà des cérémonies d’hommage à l’homme d’Etat, cet anniversaire est aussi l’occasion de revenir sur un dossier judiciaire qui n’est toujours pas bouclé depuis 14 ans. Une soixantaine de personnes ont été condamnées à mort ou à la perpétuité en 2003. Toutes clament leur innocence et demandent à être rejugées ou amnistiées.
Le 16 janvier 2001, vers 13h30, Laurent-Désiré Kabila est abattu dans son bureau de trois balles par l’un de ses gardes du corps, Rachidi Kasereka. Il sera lui-même tué quelques minutes plus tard par l’aide de camp du président, un certain Eddy Kapend. Le principal complice, qui attendait le meurtrier dans une voiture à l’extérieur du palais présidentiel, réussit à prendre la fuite. S’ensuit alors une gigantesque rafle dans l’entourage du président défunt.
En 2002, 120 prévenus sont jugés en neuf mois dans un procès express devant une cour militaire. Certains ont subi de la torture. Trente personnes sont finalement condamnées à mort. Parmi elles, le fameux Eddy Kapend, qui a pourtant neutralisé l’assassin de Kabila père. Vingt-six sont condamnées à perpétuité et six à vingt ans de prison. Le principal complice, lui, a pris la fuite vers l’Europe et n’a jamais été jugé. Idem pour les commanditaires de l’assassinat. Tous ceux qui se sont penchés sur le dossier doutent que ceux qui sont en prison à Kinshasa soient les véritables coupables.