Depuis vendredi 17 octobre 2014, Kinshasa abrite sa toute première édition de la Startup week-end à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Ce grand évènement qui va se tenir trois jours durant, soit du 17 au 19 octobre 2014, consiste à regrouper des acteurs des secteurs d’activités afin de « créer une entreprise le temps d’un week-end tout en rencontrant des profils complémentaires et construire ensemble des entreprises innovantes de demain », selon les organisateurs.
Cette année, Startup week-end Kinshasas –SWK-, parrainée par le député national Patrick Muyaya, via l’agence Picture management and consulting –PMC-, et dont le go a été donné par le vice-premier ministre, ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, se focalise sur l’émergence de startups innovantes, valorisant les idées innovatrices concernant tous les secteurs d’activités de l’économie RD-congolaise.
Pour la première fois, Startup week-end, après avoir fait le tour des capitales et grandes villes du monde, se matérialise en Afrique centrale, principalement à Kinshasa. Startuo week-end, c’est ce terme anglophone qui désigne une jeune entreprise qui démarre –start- et a pour vocation de s’élever –up-, que les jeunes développeurs RD-congolais qui pensent le monde de demain par le miracle des Nouvelles technologies de l’information et de la communication –NTIC-, comme les a qualifiés Patrick Muyaya, vont s’approprier. Pour rêver ensemble. Donc, « l’objectif est d’apprendre aux jeunes créateurs l’esprit du travail en équipe, le networking, l’agencement des idées, la préparation d’un business plan, les stratégies du marketing bref, le Baba de l’initiation au monde des affaires », a laissé entendre le député. Pour lui en fait, même si Startup ne peut pas résorber complètement le chômage des jeunes, au moins, elle se veut cet espace où ils ont la chance de proposer et partager leurs idées en vue de créer des emplois. Durant trois jours, le SWK regroupera professionnels, étudiants, business développer, des créatifs, des développeurs, des chefs de projet, des juristes, des comptables, des experts en marketing, en communication ou tout simplement des personnes qui ont envie de lancer leur startup. Les porteurs de projets présenteront leur produit devant un jury composé de professionnels.
L’organisateur de l’événement entend ainsi, à aider : les chercheurs qui veulent tester les applications de leurs travaux de recherches et découvrir le monde du business ; les entrepreneurs qui veulent découvrir les opportunités des nouvelles technologies et apporter leurs compétences business ; les ingénieurs, techniciens et désigners qui veulent imagner et concevoir de nouveaux produits et services.
Rassemblée autour de la vision de son créateur, la start-up n’a pas besoin d’une grande équipe pour démarrer et évoluer, pour affronter les hauts et les bs de la démarche entrepreneuriale, mais suppose que les membres croient au projet, le vivent pleinement. Et cette croyance est une condition sine qua non de réussite.
Daniel Mukoko Samba est encore plus explicite quand il exhorte : « il n’y a pas d »idées folles. Les idées n’existent pas. Il faut y croire, il faut travailler, pas seul mais avec les autres, en réseau ». Car, a-t-il souligné, le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication rend possible de pouvoir travailler en réseau avec des personnes qui sont à des milliers de kilomètres de Kinshasa, de Kasumbalesa ou de Lubumbashi … » Puis : « je voudrais que vous deviniez des artisans de ce processus dans lequel notre pays est obligé de s’engager : le rattrapage technologique, parce que nous avons un gap à combler. Et pour combler ce fossé, nous avons besoin des jeunes qui savent créer des entreprises à partir d’idées simples, mais des idées qui peuvent permettre demain, d’être des embryons des entreprises qui seront petites au début, mais qui peuvent grandir. Mais le plus important c’est que demain, par exemple, nous construisions des routes qui sont le résultat du design des jeunes RD-Congolais et qui seront construites par des entreprises congolaises. C’est cela notre défi et l’émergence de la RD-Congo est à ce prix-là ». Le professeur n’a pas manqué de relever le rôle que les maisons de commerce ont à jouer en cette matière. Notamment, d’aider le créateur d’entreprise, « cette personne qui a une idée et qui sait rassembler des objets autour de lui pour fabriquer un produit ou un service et lui donner une valeur que ces objets n’auraient pas eu s’il n’avait pas été là ».
Les Startup week-end sont des événements de création d’entreprises en 54h. Jusqu’à 100 participants peuvent se rencontrer, former des équipes, travailler sur des projets de création d’entreprise, créer de nouveaux produits ou services et présenter leurs résultats devant un jury de professionnels.
TM