NOMME AMBASSADEUR DE BONNE VOLONTE POUR LA LUTTE Patrick Mboma à Kinshasa pour soutenir les efforts du Gouvernement

Vendredi 12 septembre 2014 - 06:35

Nommé ambassadeur de bonne volonté pour la lutte anti braconnage des Eléphants par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), l’ancien footballeur camerounais, Patrick Mboma s’engage à mener une lutte contre les criminels qui menacent cette espèce emblématique en Afrique centrale. C’est ce qui justifie son bref séjour à Kinshasa le mercredi 10 septembre. " Je suis venu soutenir les efforts des Etats membres puis solliciter leur soutien dans la lutte contre le braconnage des Eléphants", s’est exprimé Patrick Mboma au cours d’une conférence de presse qu’il a animée conjointement avec le ministre de l’Environnement en présence des représentants de l’Union européenne en RDC et de la CEEAC.

Très enthousiaste pour ses nouvelles fonctions, Patrick Mboma a déclaré que les attentes des Etats membres des partenaires et toutes les nations concernées par ce drame, le poussent à s’engager pour cette cause. Répondant à une question de la presse sur cette transition du football à la protection des éléphants, il a indiqué qu’il était approché par la CEEAC pour mener un plaidoyer en faveur de cette lutte. " J’ai accepté cette mission sans beaucoup réfléchir. C’est une lutte très difficile. Je suis heureux de donner mon temps pour ce combat ", a-t-il rassuré. Et d’ajouter : " je suis déterminé à mener des actions sociales pour lutter contre ces criminels". Patrick Mboma a annoncé le lancement du projet " Week-end " pour la protection de l’Eléphants en Afrique (WEEPEA) en 2015 à Libreville au Gabon.
Le ministre de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme qui s’est entretenu auparavant avec cet ancien footballeur, a fait savoir qu’il lui a transmis les informations utiles sur cette question, l’approche du gouvernement pour mettre fin au braconnage particulièrement des éléphants. Aussi le travail qu’abat l’ICCN dans la protection des aires protégées et des espèces rares, ainsi que dans le renforcement des capacités des éco gardes. Selon Bavon N’sa Mputu, le braconnage touche toute la sous-région. "Nous devons nous liguer pour mettre fin à cette pratique". Car, le braconnage appauvrit le pays et plonge la population dans une pauvreté extrême.
Le représentant de l’Union Européenne en RDC a noté que le braconnage est un fléau particulier. « Il est important de placer ce crime à un haut niveau. Le problème se pose en amont et en aval », dixit ce diplomate. Il faudra, d’après lui, que les organisations de la région prennent conscience de cette lutte, aussi que la population prenne conscience de la précarité dans laquelle elle vit. C’est pour cette raison que l’UE est engagée à appuyer cette initiative de la CEEAC.

PLAN D’ACTION 2014 DE MBOMA
La mission de l’ambassadeur de bonne volonté de la CEEAC pour la région de l’Afrique centrale, lui permet de mener un plaidoyer en faveur de la lutte anti-braconnage des éléphants dont la majorité se trouvent en Afrique centrale, de soutenir les grands événements sous-régionaux, notamment la conférence sur la criminalité faunique prévue à Brazzaville en 2015. Aussi, d’informer toutes les parties prenantes des actions prévues dans son plan d’action 2014. Ce plan d’action prévoit trois principales activités. Il s’agit de rencontrer toutes les stars de football et de musique de l’Afrique centrale basée en Europe et en Amérique du Nord, rencontrer tous les ambassadeurs de bonne volonté en matière de lutte anti- braconnage pour mettre en place une stratégie de mobilisation de fonds en faveur de cette lutte en Afrique, et la réduction de la demande de l’Ivoire. Patrick Mboma prévoit aussi de rencontrer les responsables des fédérations sportives de football au niveau national, continental et international, et d’autres disciplines sportives pour solliciter leur adhésion dans la protection de l’éléphant d’Afrique.
Pour cet ambassadeur de bonne volonté de la CEEAC, le but est notamment de soutenir les Etats dans leurs efforts en matière de gestion durable de la biodiversité en général et la lutte anti braconnage des éléphants en particulier et obtenir leur soutien et leur adhésion au projet Week-end pour la protection de l’Eléphant en Afrique. M. Mboma vise également à rencontrer les entreprises citoyennes pour obtenir leur adhésion à la protection de l’environnement en général et la lutte anti braconnage des éléphants en particulier.
En outre, il a souligné que l’intérêt pour lui d’inviter ces entreprises à soutenir ce projet est d’associer leur image à la protection de l’environnement, à la lutte anti braconnage et à l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines des aires protégées. Aussi de promouvoir leurs activités sociétaires et citoyennes à travers les interviews dans la presse qui va l’accompagner. Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme de conservation et de valorisation des écosystèmes fragilisés d’Afrique centrale (ECOFAC), et il est financé par l’Union Européenne. Avant d’arriver à Kinshasa, Patrick Mboma était à Libreville et à Brazzaville. Mathy MUSAU