Nord-Kivu/Ebola : Le parlement appelé à lever les immunités des élus impliqués dans l'intoxication contre les actions de la riposte

Samedi 20 avril 2019 - 13:19
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La société civile de la ville de Butembo et du territoire de Lubero est montée au créneau après les attaques répétitives des hommes armés contre les installations sanitaires et le personnel soignant chargé de riposter contre ebola à Butembo.

Dans un communiqué conjoint datant du samedi 20 avril, les deux coordinations de la société civile expriment leur profonde inquiétude et consternation face aux actes barbares dont sont déjà victimes nombreux experts de la santé et d'autres acteurs sociaux.

Allusion principalement faite au meurtre inopiné du docteur Richard Mouzoko qui a perdu la vie vendredi aux cliniques universitaires de l'UCG.

A ce sujet, la société civile a formulé de nombreuses mises en garde, des interpellations et des recommandations.

Aux politiciens propagateurs de fausses rumeurs, elle demande d'arrêter de se servir du malheur de leurs compatriotes, recommandant par ailleurs le parlement congolais à agir.

"Demandons au parlement congolais de surseoir la validation de mandat et de lever les immunités parlementaires des politiciens auteurs des intoxications contre les actions de la riposte", a-t-on lu dans ce communiqué.

De l'autre côté, la société civile demande à ceux qui se réclament des groupes armés à cesser d'exposer inutilement les personnes innocentes et de ternir l'image de la communauté.

Tout en appelant le gouvernement congolais à jouer correctement son rôle protecteur et à restaurer l'autorité de l'État dans la zone, les forces vives décrètent le lundi 22 avril comme journée ville morte sur l'étendue de Butembo et de Lubero.

Isaac Kisatiro/Correspondant 7SUR7.CD à Butembo