Nord-Kivu : Konde Vila ki Kanda déplore l’inefficacité des opérations menées contre les FDLR

Lundi 31 août 2015 - 13:11

Bien que le calme s’installe petit à petit dans la pro vin ce du Nord-Kivu, certaines contrées de cette partie du territoire national butent encore à de sérieux problèmes de sécurité à telle enseigne que l’opinion doute de l’efficacité des opérations menées par le gouvernement et la Monusco.

Fractionnant ses vacances parlementaires en deux étapes, soit une semaine pour la première fois et dix jours pour la seconde, le député national Konde Vila ki Kanda, élu de la ville de Goma fait le constat de son fief électoral. En effet, a-t-il observé, outre le calme qui s’installe petit à petit dans la province du Nord-Kivu, particulièrement à Beni, où il n’y a plus des tueries ces derniers temps, il se pose, par contre, de sérieux problèmes de sécurité dans certaines contrées.

A Luofu, dans le territoire de Lubero, les FDLR et les Maï-Maï du seigneur de guerre Fontaine continuent de semer la terreur, malgré les déclarations du gouvernement et de la Monusco annonçant la mise en déroute ‘définitive des FDLR. Ce qui amène la population à se poser plusieurs questions sur l’efficacité des opérations menées contre les FDLR.

La Monusco se contente de souffler le chaud et le froid, alors que le gros de ses effectifs militaires s’est concentré au Nord-Kivu et que son Etat-major est en train de s’installer à Goma.

Face à cette situation, l’élu de la ville de Goma qui doute de la sincérité de l’ONU, espère avoir la même compréhension avec les gouvernants.

Dans la province du Nord-Kivu, le point le plus chaud pour le moment, selon Konde Vila ki Kanda, se situe dans le territoire de Walikale, plus spécialement dans les localités de Ntoto, Mpinga, Kashebere, où les groupes armés sont en pleine activité avec les seigneurs de guerre, comme Tcheka. Ce dernier s’est signalé récemment à Itebero, entre Hombo et Walikale, où trône aussi Raya Mutomboki.
Dans le Masisi, bien que repoussés, les Maï-Maï, opérant à Nyabiondo, se sont dispersés dans la forêt. Transformés en coupeurs des routes, ils constituent un grand danger pour la population de cette contrée.
A Goma, par contre, les assassinats se sont estompés, constate Konde. Mais, fait-il savoir, il se dégage pour le moment un phénomène particulier relatif aux enlèvements d’enfants.

PRÉOCCUPATIONS

Quels que soient les efforts que l’on peut fournir pour relancer le tourisme dans la province du Nord-Kivu par exemple, la grande préoccupation pour cette partie de la RDC demeure la sécurité des personnes et leurs biens, soutient Konde. Car, a-t-il ajouté, la psychose de ‘la guerre existe encore.

La deuxième préoccupation de la population est la situation socioéconomique qui n’est pas brillante. Suite à l’afflux des déplacés de guerre, la ville de Goma qui comptait 200 000 habitants est aujourd’hui à 1 200 000 Dépourvus de vivres, les déplacés quittent les camps, le travaux des champs pour nourrir les citadins sont à l’arrêts. Et aujourd’hui, la ville de Goma vit grâce aux produits en provenant des pays limitrophes qui se nourrissaient jadis à partir de la province du Nord-Kivu.

Les élections constituent la troisième préoccupation. Son attention tant focalisée sur cette question. La population du Nord-Kivu tient à l’application sans faille de la démocratie.

Par rapport aux personnes qui annoncent leurs candidatures à partir de l‘extérieur, les gens estiment qu’ils font du mépris pour le peuple. Car, disent-ils, le pays dispos en son sein des personnes valables qui vivent les réalités de la population au jour le jour.

Enfin, le député national Konde a profité de ses vacances parlementaires pour entretenir ses électeurs de la session budgétaire qui s’ouvre le 15 septembre prochain.

Par VERON K.

 

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