La Maison des jeunes et le Foyer culturel de Goma (Nord-Kivu) organisent, du 13 au 15 février 2015, la deuxième édition du Festival « Amani » (Paix), un évènement culturel de musique et de danse qui vise la promotion de la paix et la réconciliation dans la région des Grands Lacs.
Initié en 2014 par le Foyer culturel de Goma avec son promoteur Eric Lamotte, l’objectif poursuivi en organisant ce Festival est de rassembler les peuples et les artistes de la région afin de « danser pour changer » et de « chanter pour la paix» pendant trois jours.
La première édition du festival a eu lieu du 14 au 16 février 2014 à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Avec 25.000 festivaliers, 500 volontaires et 21 artistes ou groupes d’artistes, l’évènement a été d’un très grand succès.
« Après l’incontestable réussite de la première édition du Festival +Amani+, nous avons donc décidé d'organiser une deuxième édition, plus grande, plus folle, plus organisée, en février 2015 », disent les organisent.
Ils affirment avoir « des artistes venant de toute la région, y compris les trois superstars qui ont accepté d'être les parrains de cette deuxième édition: Tiken Jah Fakoly, Bill Clinton Kalonji, et Habib Koité ».
Ils assurent aussi que la « musique congolaise, Hip-hop, rythmes traditionnels de la région, et mélange de tout cela (et plus) seront les principaux styles représentés ».
Un événement lucratif ?
« Le festival est conçu comme un événement à but non-lucratif. Cependant, dans l'éventualité où nous faisons de l'argent, il irait au Foyer Culturel de Goma qui co-organise le festival », indiquent les organisateurs.
« Le Foyer pourra utiliser cet argent pour organiser une nouvelle édition du festival en 2016. Et nous rêvons construire un bâtiment en plus, au centre culturel qui est surpeuplé par 600 jeunes artistes apprentis », ajoutent-ils, rêvant de faire du festival « un événement annuel ».
L'idée d'organiser le festival vient d'« amis de longue date de la RDC et de la Belgique » qui se retrouvent régulièrement à Goma depuis des années. Il s’agit notamment, de Guillaume Baguma et Eric de Lamotte.
Ils ont ensuite été rejoints par des volontaires de Goma (et de différents pays) et du Foyer culturel de Goma. Des ONG, des entreprises, les Nations Unies et les autorités congolaises « soutiennent cette idée mais ne sont pas les organisateurs du festival ».
Du point de vue sécuritaire, les organisateurs rassurent qu’ils suivent « de très près la situation qui est stable dans la ville depuis la dernière édition du festival ».
« Nous croyons fermement et avons toutes les raisons de penser que la situation sera suffisamment stable au moment du festival. Dans le pire des cas (comme lors de la toute première tentative d'organisation du festival en août 2013), le festival serait remis et mais certainement pas annulé », rassurent-ils.
Goma, qui compte environ 1 million d'habitants. Elle est nichée entre le lac Kivu et les volcans Virunga, a été - comme dans d’autres territoires et villes de l’Est du pays - le théâtre de plusieurs conflits armés, crimes de guerre, déplacements massifs et de violences sans fin.
Aujourd’hui, en dépit de quelques cas isolés d’insécurité qui sont signalés ici et là, la ville de Goma est qualifiée, selon le Guardian, de « centre culturel caché du Congo ».
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et ses partenaires à Goma veulent appuyer le Festival « Amani II», par la mise en valeur de leurs activités orientées vers la formation professionnelle des femmes et des jeunes.
Selon un communiqué du mercredi 28 février, le PNUD et « consorts », mettront aussi en valeur « les activités d’autonomisation des femmes vulnérables, les projets d’appui à un environnement durable ainsi que les activités de soutien à l’accès à la justice ».