Nord-Kivu : la questeur de l’Assemblée nationale réconforte les victimes du massacre à Miriki

Lundi 8 février 2016 - 12:46

L’intensification de la traque des FDLR par les forces régulières, c’est le vœu exprimé par la population de Miriki à la questeur de la Chambre basse du Parlement, Elysée Munembwe.

 

Pas de répit pour la questeur de l’Assemblée nationale en séjour dans la province du Nord-Kivu. Au- delà de son fief électoral de Walikale, Elysée Munembwe est allée s’enquérir de la situation humanitaire et sécuritaire à Miriki dans le territoire de Lubero. Accompagnée du député national Venant Tshipasa, élu de Lubero, la questeur de la Chambre basse du Parlement a réconforté les victimes du massacre de janvier dernier. Case après case, Elysée Munembwe, d’un cœur de mère, a pris son temps. Question de rassurer tout le monde et essayer tant soit peu de panser les plaies encore béantes des atrocités perpétrées par les ennemis de la République.

 

Dix-huit personnes dont une femme, enceinte ont été enterrées à Miriki au lendemain de ce massacre qui semblait avoir visé une communauté. Elysée Munembwe a été conduit aux sépultures où elle s’est recueillie.

 

Et juste après, un meeting populaire s’en est suivi. A l’occasion, les habitants de Miriki ne réclament qu’une chose la paix. Ils plaident pour l’intensification de la traque des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), le rapatriement des ex-combattants et le renforcement de la présence des Forces régulières (FARDC) et la police nationale congolaise.

 

Elysée Munembwe fait siennes, les recommandations formulées par la population de cette partie de la République et promet de les transmettre fidèlement à qui de droit et le plus tôt possible. A l’occasion, l’élu de Walikale a prodigué des conseils visant l’unité intercommunautaire.

 

Accepter de dialoguer au sein de la société, c’est son appel pour contrer toute velléité sous-tendant la violence. C’est un appel qu’elle étend au niveau national, comme pour dire au nom de la survie de la République, le dialogue est plus qu’une nécessité.

 

D’une pierre deux coups, la questeur de l’Assemblée nationale a également mis à profit son séjour au Nord-Kivu pur redynamiser les activités politiques de l’Alliance pour le renouveau du Congo (ARC), l’aile fidèle à la majorité présidentielle. La marche du parti a ainsi été au menu des rencontres entre la co-présidente Elysée Munembwe et les cadres de l‘ARC à Beni, Butembo et Lubero. Ces échanges auront permis à la base de l’arrière-pays de se rendre compte d’abord, des réalités qui ont concouru au départ à l’opposition de ceux qui sont qualifiés des « frondeurs ». Aussi, sur la nécessité du dialogue national voulu inclusif, initié par le président de la République Joseph Kabila, en vue d’organiser des élections apaisées en RDC. « Les questions relatives au processus électoral trouveront des réponses au dialogue », a-t-elle souligné.

Par PITSHOU MULUMBA