Assassinat. On en parle tous les jours au Nord-Kivu. La province est devenue comme un far west. Malgré les appels de la population, l’insécurité n’est toujours pas endiguée. Des carnages et kidnapping sont monnaie courante. Le cas le plus frappant est l’assassinat samedi de Masumbuko Uzima, président de la communauté Banyabwisha à Nyamilima, en groupement de Binza dans le territoire de Rutshuru. Le préfet de l’Institut Karadja, père de deux enfants a été visité à 23h00 par des hommes en uniforme. L’infortuné a été abattu sur place en présence de sa famille, explique un voisin. La nouvelle a provoqué la colère de la population. Un militaire Fardc venu se renseigner de la situation a été copieusement tabassé et a même perdu la vie. Les éléments de l’armée congolaise ont tiré en l’air pour disperser la foule en colère. Dans ce mouvement de panique, il y a eu de blessés qui ont été acheminés dans un centre de santé local. Au marché de Kiseguro à une trentaine de kilomètres du lieu du drame, des éléments armés ont fait irruption et ont tué deux femmes et un bébé. La société civile locale exige l’ouverture d’une enquête pour que les auteurs de ces actes soient rattrapés, traduits devant la justice et punis sévèrement. De leurs côtés, les organisations des droits de l’homme ont insisté pour que la zone soit nettoyée de tous les combattants Fdlr. Elles ont exprimé leur peur de voir raviver la tension entre communauté hutu et Nande. Des messages à la paix et au calme ont été lancés par différents leaders locaux. Le gouvernement a été invité par la société civile à prendre toutes les dispositions pour éviter le pire.
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