Nord-Kivu : Martin Fayulu intensifie la pression pour le respect constitutionnel

Mardi 8 mars 2016 - 11:17

Pari réussi pour le député Fayulu à Goma. Le président de l’Ecidé a mobilisé la population au stade Volcan avec un message majeur : faire échec à toute manœuvre visant le glissement et la violation de la Constitution.

 

Le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé), Martin Fayulu, s’est lancé sur le front Est du pays. Objectif : raviver la pression pour le respect du calendrier électoral, en ce qui concerne l’élection présidentielle en novembre 2016. Sa tournée politique de trois jours au Nord-Kivu, du 3 au 6 mars, a mis la ville en ébullition, au-delà de la redynamisation des activités de l’Ecidé. A ses côtés, tous les autres partis de l’Opposition à Goma, notamment l’UDPS, l’UNC, le MLC, le RCDK-ML, l’UDECF et le PCP se sont associés.

 

Dès son arrivée à Goma, jeudi 3 mars, cet élu du peuple a tenu à exprimer sa solidarité à la jeunesse consciente de la RDC en assistant, dès-son arrivée à Goma au procès « injuste » mené contre neuf jeunes du Nord-Kivu emprisonnés depuis novembre 2015 pour avoir dénoncé les massacres récurrents de la population à Beni. Le lendemain, Martin Fayulu a assisté au procès de six activistes du mouvement Lucha, arrêtés le 16 février.

 

Dans la foulée, c’est un imposant carnaval motorisé qui a rythmé la ville. Parti du siège de l’Ecidé situé au rond point Rutshuru, les véhicules et motos ont pris la direction du marché Virunga; avant d’emprunter la rue 1 km témoin, le rond point Tigo puis le centre médical Amis Kivu où l’affluence a contraint le député Fayulu à une marche à pied sur plus d’un kilomètre (jusqu’à la concession RVA). Le carnaval a ensuite pris la direction de la route principale, la polyclinique musulmane jusqu’à la station Niyetu, sur une distance d’environ deux kilomètres. Le carnaval s’est poursuivi jusqu’à l’entrée du musée et de l’Office des routes. De là, la foule s’est encore imposé la marche à pied jusqu’au stade Volcan, où des foules avaient pris place.

 

Inopportunité du dialogue

Le président de l’Ecidé a fixé les Gomatraciens sur la nécessité du respect constitutionnel et l’inopportunité du dialogue politique avant de déplorer les violations des droits de l’Homme, des libertés fondamentales, la mauvaise gouvernance et l’insécurité.

 

Pour Martin Fayulu, il est encore possible d’organiser l’élection présidentielle en novembre de l‘année en, cours. C’est le sens même du combat que mène le Front citoyen. « C’est fini le Congo ne sera plus comme avant. L’éveil doit se faire pour le changement et c’est maintenant. Il nous faut travailler pour le pays afin de transformer ce que Dieu nous a donné », a-t-il déclaré.

 

S’inspirant de la vision de Patrice-Emery Lumumba, Martin Fayulu croit en la possibilité de faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique: « Le problème aujourd’hui, c’est l’impératif de la tenue des élections dans le strict respect des articles 70 et 73 de la Constitution », a-t-il rappelé.

Reçu tour à tour dans les médias locaux, notamment sur la radiotélévision Kivu One et Okapi, Martin Fayulu s’est appesanti sur les préoccupations essentielles du Nord-Kivu, à savoir la sécurité et le développement. Ces mêmes préoccupations ont figuré au menu des échanges qu’il a eus avec les différents groupes, à savoir la Dynamique de l’opposition, les représentants de neuf communautés du Nord-Kivu (Baraza Lawaze), la Société civile Lucha, la Société civile l’autre front et les étudiants de l’université et instituts supérieurs du Nord-Kivu.

 

Avant de regagner Kinshasa, le président de l’Ecidé a animé une conférence-débat dans la salle Full Gospel où plus de 1500 personnes ont pris part, notamment des notabilités locales.

De ce séjour, le député national Martin Fayulu a été éclairé sur les conflits et l’insécurité à l’Est du pays. Un éclairage qui devra, sans doute, déboucher sur des initiatives de contrôle parlementaire.

 

A cette occasion, l’orateur et les participants ont réfléchi sur le paradoxe d’un pays riche avec une population pauvre.

Par P.M.