Débuté depuis une semaine, le procès des présumés rebelles ADF a été suspendu vendredi 26 août et pourra reprendre lundi 29 août, à Beni (Nord-Kivu).
Le président de la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu, siégeant en foraine, qui a annoncé cette suspension, a évoqué le problème de traduction.
La Cour militaire cherche des interprètes car les prévenus ADF qui devraient être à la barre ne s’exprimaient qu’en Kiganda. (NDLR : une langue ougandaise).
Ces présumés ADF, sont accusés d’avoir perpétré les massacres des civils dans le territoire de Beni.
Selon des sources judiciaires locales, au moins deux cent cinquante personnes présumées ADF et leurs collaborateurs vont comparaitre au cours de ces audiences publiques.
Mercredi dernier, les prévenus Kasereka Mupanda Kasimu et Issaka Muhindo, accusés d’avoir perpétré les massacres des civils dans le territoire de Beni, ont affirmé avoir été recrutés par deux responsables religieux de la mosquée de Butembo.
Les chefs religieux cités par les prévenus sont: Muhindo Mukanda Djibril et Hamza Baghuma Kasereka, respectivement vice-représentant régional chargé de développement dans la région islamique de Butembo et l’Imam de la mosquée de la même ville.
Interpellés jeudi par la justice militaire, les deux responsables religieux ont rejeté en bloc les accusations des deux prévenus lors de leur comparution.
Ce procès avait commencé une semaine après que les rebelles ADF étaient accusés d’avoir massacré une cinquantaine de personnes, à Beni.
R.O