Nouvelles tueries à Beni après près de 3 mois d’accalmie

Jeudi 5 février 2015 - 12:49

La Société civile de la province du Nord-Kivu a annoncé hier mercredi 4 février avant midi qu’un massacre d’une dizaine de personnes a été perpétré dans la nuit de mardi à mercredi à Mayangose-Kibidiwe, un village situé à 15 km de la ville de Beni, au nord de la province.

C’est avec des machettes que ces personnes ont été tuées par des hommes qui ont fait incursion dans ce village mardi vers 23h. Selon Omar Kavota, vice président et porte-parole de la Société civile du Nord-Kivu, 19 corps sans vie ont été retrouvés mercredi matin dans ce village.

Il s’agit d’un bilan provisoire car les recherches dans la zone où le massacre a eu lieu se poursuivent. Les autorités locales ont dépêché des éléments des services de sécurité sur le lieu du drame.

C’est sur base de leur rapport qu’elles pourront fournir un bilan et faire l’évaluation de la situation. Pour la Société civile du Nord-Kivu, ce massacre porte la signature des rebelles islamistes ougandais ADF-Nalu.

On se souvient qu’entre octobre et novembre 2014, ces rebelles ougandais ont perpétré de nombreux massacres à la machette qui ont fait plus ou moins 200 morts dans plusieurs localités du territoire de Beni.

Les Forces Armées de la RDC (FARDC) appuyées de troupes de la Monusco se sont déployées dans le territoire de Beni pour traquer et éradiquer cette force négative.

Un couvre-feu avait été instauré dans cette zone.
Depuis novembre dernier, il n’y avait plus de tueries.

C’est pourquoi le couvre-feu a été levé le 23 janvier 2015. Deux semaines après la levée de cette mesure, des tueries viennent d’avoir lieu.

La communauté internationale doit de prendre au sérieux cette menace islamiste qui se manifeste dans l’Est de la RDC.
Plusieurs sources font état de connexions qui existent entre les rebelles islamistes somaliens Chebabs et les rebelles ougandais ADF-Nalu.

Si cette menace est négligée, l’Est de la RDC risque de connaitre le sort de la Somalie avec les Chebabs, du Nigeria avec Boko Haram, du Mali avec Alqaïda au Maghreb ou de la Libye avec toute la nébuleuse islamiste qui y sévit.

Par N.T.