Un ministre, une vision. En République démocratique du Congo, plus rien ne devrait être comme avant en matière de construction. " Aucun bâtiment ne sortira de terre sans permis de construire", a résolu le ministre de l’Aménagement du territoire, Urbanisme et Habitat, Omer Egwake. Objectif, contrer les constructions anarchiques et éviter aux Congolais des démolitions souvent douloureuses à vivre. Bon vent à "Egwakethérapie"…
Le ministre de l’Aménagement du territoire a, lors d’un entretien à bâtons rompus avec des journalistes, souligné qu’aujourd’hui plus qu’hier, le permis de construire, autre fois appelé autorisation de construire, est un instrument d’accompagnement du vaste programme de la Révolution de la modernité tel que prônée par le chef de l’Etat Joseph Kabila.
Omer Egwake a rappelé que le permis de construire a pour objet de soumettre les projets de construction individuels aux impératifs de l’intérêt général contenus dans la règlementation du domaine public et des servitudes d’utilité publique en général, l’Aménagement du territoire au sens large et de l’Urbanisme au sens strict.
Le patron de l’Aménagement du territoire explique qu’il s’agit là d’un acte administratif par lequel une autorité publique habilitée constate que l’exécution de travaux de construction notamment projetés peut être autorisée au regard des prescrits des règles d’Urbanisme et du plan local et particulier d’aménagement de la Zone concernée.
" Le principe de soumettre l’édification de toutes constructions à l’obtention préalable du permis de construire est régi par l’article 20 du décret du 20 juin 1957 sur l’Urbanisme et l’article 5 de l’ordonnance n°127/6 du 5 août 1926 sur les constructions dans la circonscription urbaine qui dispose qu’on ne peut, sans autorisation préalable du Vice Gouverneur Général (Ministre) ou son délégué (Gouverneur de la Province), construire, reconstruire, réparer ni démolir aucun bâtiment, aucun mur, aucune clôture le long de la voie publique, construire ni reconstruire aucun bâtiment sur un terrain quelconque… " a-t-il précisé à son auditoire.
PROTEGER LES VILLES
Omer Egwake affirme que ces dispositions sont mises en application par l’arrêté Ministériel n°CAB/MIN.ATUHITPR/006/2014 du 4 avril 2014 portant réglementation d’octroi du Permis de Construire en République Démocratique du Congo.
Le ministre rappelle que le Gouvernement de cohésion nationale fait de la lutte contre les constructions anarchiques une priorité. Ce, dans le souci de protéger les villes d’une disparition certaine suite aux érosions, inondations, destructions du tissu urbain. Motivé par le souci de mieux faire, Egwake Omer lance un vibrant appel à l’ensemble de la population congolaise pour lutter contre les constructions anarchiques en vue d’éviter les démolitions telles que vécues dernièrement au cimetière de Kasa-vubu, à N’sele Bambou, site RENATELSAT, etc.
Des experts affirment que l’obligation de solliciter le permis de construire ne constitue pas une tracasserie, bien au contraire, c’est une garantie, la sécurisation des investissements et surtout la paix vis-à-vis de soi même et de son voisinage. Construire bien, expliquent-ils, " c’est construire dans les normes, c’est se sécuriser soi-même surtout. Construire bien, c’est construire là où il faut, construire un bâtiment fiable qui ne met pas en danger la vie des compatriotes. Sollicitons les permis de construire pour que nous puissions être dans les normes ".
Omer Egwake a passé là un message aux entrepreneurs, architectes, ingénieurs, opérateurs immobiliers, à contribuer efficacement à l’amélioration du climat des affaires et respecter les engagements de Doing Business, à promouvoir le secteur immobilier et de l’habitat, pour le bien être de la population qui constitue un des soucis majeurs du Président de la République. "C’est une action prioritaire de mon ministère reprise dans la lettre de mission que nous a assignée le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo ". Didier KEBONGO