Les deux chambres du Parlement de la RDC, se réunissent en Congres aujourd’hui lundi 15 décembre 2014, pour l’audition du Discours du Président de la République sur l’état de la Nation, conformément à l’article 77 de la Constitution du pays.
A cette occasion, le Chef de l’Etat adresse un message à la Nation congolaise devant le Parlement qui ne donne lieu à aucun débat. Lorsque les deux chambres siègent en Congres, le Bureau est celui de l’Assemblée nationale et la Présidence est à tour de rôle assurée par le Président de l’Assemblée Nationale et du Président du Sénat, conformément à l‘article 120 de la Constitution. Le président de la République prononce une fois l’an devant l’Assemblée nationale et le Senat réunis en Congrès, un discours sur l’état de la Nation.
Le Président de la République s’adresse ainsi aujourd’hui à la Nation au travers des représentants du peuple réunis en Congrès. Traditionnellement prévu le 6 décembre, le discours du Chef de l’Etat intervient donc neuf jours après. Entre les deux, la nomination d’un nouveau gouvernement issu des Concertations nationales dit gouvernement de cohésion nationale a déjà eu lieu. Pendant ce temps, les deux chambres du Parlement travaillent sans relâche pour la clôture en douceur de la session ordinaire d’octobre consacrée au budget ce, en prévision de la session extraordinaire qui va débuter le 5 janvier prochain. Cette session extraordinaire qui durera un mois devra s’achever le 5février2015.
Entre-temps, les deux chambres sont tombées finalement d’accord autour du budget évalué désormais à 9,2 milliards de dollars américains.
A cet effet, le gouvernement devrait mettre fin à des allégements fiscaux au profit des industries minières décidés au moment de la dernière crise financière, a indiqué Mabi Mulumba avant de préciser: “Dans le secteur minier au moment où il y a eu la crise et que les cours des matières premières avaient baissé, il a fallu alléger les taxes que supportaient les usines de traitement des minerais sur place. Le moratoire était de trois mois. Mais, on a constaté que six ans se sont écoulés [et le moratoire est toujours en vigueur] “, détaille Mabi Mulumba pour qui “il faut restituer à l’Etat la somme qui lui revenait.
La chambre basse du Parlement a suggéré, pour mettre fin à la corruption, la certification des réserves pétrolières et minières.
De l’Est de la République
Aujourd’hui, dans son discours à la Nation, le Chef de l’Etat abordera sans doute la problématique de l’Est avec l’épineux dossier des rebelles ougandais. Il sied de rappeler de ce point de vue que les Nations unies ont averti que le combat contre les rebelles ougandais ADF serait long. Le .chef de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) s déclaré, à cet effet : “On ne peut pas gagner ce combat rapidement” avant d’avouer: « Ce sont des terroristes, ce sont des criminels, c’est un combat asymétrique, qui est très, très difficile à gérer”.
Depuis le début d’octobre, plus de 250 civils, hommes, femmes et enfants, ont été tués, essentiellement à l’arme blanche, dans la ville et le territoire de Beni. M. Kobler a laissé, en outre, entendre que l’armée, la Monusco et les habitants ne coopéraient pas suffisamment.
“Il faut rétablir (…) la confiance” entre “la Monusco. les FARDC et la population... Il faut nous soutenir, il faut coopérer … nous sommes du même côté”, a-t-il rassuré.
Et le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, porte parole militaire de la Monusco de conclure: “Nous sommes dans une dynamique de recherche des meilleures stratégies à mettre en place pour contenir ces massacres.., la Monusco avait “un problème de renseignement qu’il fallait corriger, avec l’aide de la population.
LP