« Permis de construire », la recette Egwake pour contenir les constructions anarchiques

Lundi 28 mars 2016 - 10:21

Autrefois appelé « Autorisation de construire », le « Permis de construire » a pour objet de soumettre les projets de construction individuels aux impératifs de l’intérêt général contenus dans la règlementation du domaine public et des servitudes d’utilité publique en général, l’Aménagement du territoire au sens large et de l’Urbanisme au sens strict. La campagne de sa vulgarisation qui se poursuit à travers le pays se veut, selon le ministre de l’Urbanisme, Omer Egwake, un instrument d’accompagnement du vaste programme de la Révolution de la modernité tel que  prôné par le Président de la RD Congo.
 
Face à une brochette de journalistes, le 25 mars 2016, Omer Egwake a martelé qu’il s’agit là d’un acte administratif par lequel une autorité publique habilitée constate que l’exécution des travaux de construction notamment projetés peut être autorisée au regard des prescrits des règles d’Urbanisme et du plan local et particulier d’aménagement de la Zone concernée. « Le principe de soumettre l’édification de toutes constructions à l’obtention préalable du permis de construire est régi par l’article 20 du décret du 20 juin 1957 sur l’Urbanisme e l’article 5 de l’ordonnance n°127/6 du 5 août 1926 sur les constructions  dans la circonscription urbaine qui dispose je cite : ‘On ne peut, sans autorisation préalable du Vice Gouverneur Général (Ministre) ou son délégué (Gouverneur de la Province), construire, reconstruire, réparer ni démolir aucun bâtiment, aucun mur, aucune clôture le long de la voie publique, construire ni reconstruire aucun bâtiment sur un terrain quelconque’… », a-t-il expliqué à l’assistance. 

Par ailleurs, le patron de l’Aménagement du territoire affirme que ces dispositions sont mises en application par l’arrêté Ministériel n°CAB/MIN.ATUHITPR/006/2014 du 4 avril 2014 portant réglementation d’octroi du Permis de Construire en République Démocratique du Congo.

Occasion pour le ministre de rappeler que le gouvernement de cohésion nationale fait de la lutte contre les constructions anarchiques une priorité, il a ajouté que cette nouvelle dynamique est entreprise dans le souci de protéger les villes d’une disparition certaine suite aux érosions, inondations, destructions du tissu urbain. Motivé par le souci de mieux faire, Egwake Omer a lancé un vibrant appel à l’ensemble de la population congolaise pour lutter contre les constructions anarchiques en vue d’éviter les démolitions telles que vécues dernièrement au cimetière de Kasa-vubu, à N’sele bambou, au site RENATELSAT, etc.
Tshieke Bukasa