Pour la parité sur les listes des partis politiques :Des femmes exigent la modification de la loi électorale

Jeudi 14 mai 2015 - 15:01

Le mouvement » Rien sans les femmes » se lance dans la campagne pour obtenir l’implication du plus grand nombre des femmes possible dans la gestion de la chose publique à travers les partis politiques!

Les femmes, politiques pour la plupart, réunies au sein d’un mouvement dénommé « Rien sans les femmes », ont échangé avec le vice-président de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), André Mpungwe, qui a été accompagné à cette occasion par la questeur Chantal Ngoy Wetshi Tshite, en charge du Comité de suivi Election et Genre, hier mercredi 13 mai 2015 au siège de cette institution d’appui à la démocratie à Kinshasa.

Elles sont venues exprimer leur inquiétude sur la non prise en compte de la parité dans la Loi électorale adoptée dernièrement par le Parlement (la Chambre basse et la Chambre haute) et sa promulgation par le chef de l’Etat.

C’est une sorte de campagne que les femmes de « Rien sans les femmes » lancent pour obtenir la modification de la Loi électorale dans son alinéa 4 à l’article 11 pour conditionner justement la représentation féminine sur les listes électorales des partis politiques.

Une inquiétude trouvée légitime par des membres du bureau de la CENI, qui étant une institution d’appui à la démocratie, doit rester attentive aux problèmes liés au processus électoral, a relevé la questeur Chantal Ngoy. Elle a soutenu que la CENI est obligée d’accompagner les femmes par rapport à ce besoin qui met en mal le processus électoral en cours dans le pays.

Membre et parmi les responsables du mouvement, Solange Mawanzo s’est réjouie de la réaction des membres du bureau de la CENI et tient à ce que les partis politiques ou regroupements politiques qui ne vont pas respecter cette disposition constitutionnelle puissent être écartés au niveau de la CENI.

L’autre membre et responsable Faida Mwangilwa a parlé de la campagne menée même auprès des chefs coutumiers afin d’obtenir l’implication du plus grand nombre des femmes dans la gestion de la chose publique à travers les partis politiques.

Par Lucien Kazadi T.