Pour plus de 500.000 dollars empochés, F. Mwamba sur des charbons ardents !

Vendredi 14 août 2015 - 12:18

Plus rien ne va au sommet de la coordination du Mécanisme national de suivi et de supervision de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS). Un climat malsain règne désormais entre le coordonnateur de cette structure de suivi et de supervision de l’Accord-cadre, François Mwamba et son adjoint, Léon Engulu. Aux graves opacités de gestion se succède carrément la mauvaise gestion qui met aux prises les deux responsables.

Léon Engulu n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur François Mwamba l’accusant d’être à la base dune campagne tendant à le dénigrer au point de toucher à sa respectabilité. Une plainte aurait été déposée depuis au parquet général de la République. Il fait l’ombre d’aucun doute que la rupture est consommée entre les deux responsables en charge du suivi de l’application des engagements pris le 23 avril 2013 entre la RDC et les États membre de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).

Pour l’adjoint de Français Mwamba : « Depuis vingt-six mois, Muamba refuse de communiquer à ses adjoints les pièces justificatives de la gestion du Mécanisme
“. Il indique en plus avoir informé officiellement la hiérarchie pour cet état de choses. Les abus financiers du coordonnateur du Mécanisme national de suivi et de supervision de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba concernent beaucoup plus les 400.000 dollars envoyés par Patrice Kitebi, alors ministre délégué aux Finances qui auraient été destinés au porte- parole de l’Opposition avant d’évoquer les 80000 dollars (plus de 73.000 euros) que le g ou ver n e me nt débloque tous les mois pour le fonctionnement du MNS. Dommage pour F. Mwamba, un homme imbu de lui- même et habituer à distribuer des leçons taux autres. Une véritable chute d’Icare!

Un nouveau dossier sur la table du conseiller du chef de l’État chargé notamment de la lutte contre la corruption, Luzolo Bambi.

Rappel

Pour la petite histoire, onze pays africains ont signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba un accord destiné à ramener la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo, notamment en renforçant la Mission des Nations unies déployée dans la région pour y combattre les rébellions qui l’ensanglantent.

La piste la plus concrète de l’accord a été un appel à une révision stratégique de la Monusco qui avait échoué à faire prévaloir la paix. Le secrétaire général des Nations Unies avait estimé que l’accord de la capitale éthiopienne, dont il a été le garant de la bonne application, allait vraiment faciliter le processus de déploiement de force d’intervention dotée d’un mandat d’imposition” de la paix.

Les signataires dudit accord étaient prêts à contribuer à la future brigade qui devrait compter 2.500 soldats au total. Le Président sud-africain estimé qu’il s’agissait d’un moyen réalisé de rétablir la sécurité dans l’Est de la RDC dans les plus brefs délais.

L’accord d’Addis-Abeba avait exhorté les pays de la région de ne pas tolérer ni porter assistance ou soutien à aucune forme de groupes armés en RDC. Le
Rwanda et l’Ouganda étaient accusés par des rapports de l’ONU de soutenir le plus lourdement armé de ces mouvements rebelles, le M23.
Les présidents de la RD Congo, de l’Afrique du Sud, du Mozambique, du Rwanda, du Congo et de la Tanzanie avaient effectué le déplacement d’Addis-Abeba pour signer l’accord, également paraphé sous les applaudissements des représentants de l’Ouganda, de l’Angola, du Burundi, de la Centrafrique et de la Zambie.
Par LP

 

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