Problématique de neutralisation des FDLR dans la partie orientale de la RDC : Le Conseil de sécurité appelé à opter pour le moindre mal !

Mardi 7 octobre 2014 - 16:59

Pourquoi les gouverneurs et les élus à tous les niveaux de provinces concernées n’ont pas voix au chapitre ?
Annoncée depuis de longs mois par le gouvernement de la Rdc et l’organisation de Nations Unies par l’entremise de la Monusco, la reddition totale des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr) se fait toujours attendre.
Timidement démarré avec le regroupement de ces forces en Province Orientale, le processus de reddition volontaire s’est brutalement arrêté suite au changement survenu dans l’orientation politique de ce mouvement insurrectionnel étranger qui exige au préalable l’organisation d’un dialogue inclusif avec toutes les forces politiques et sociales en présence au Rwanda.
Manifestement contrarié par cette volte face des Fdlr qui doivent se résoudre à se rendre librement avant l’expiration de l’ultimatum fixé en début janvier 2015, le Conseil de sécurité de l’Onu vient de hausser le ton en déclarant notamment qu’il est prêt à recourir à la force pour neutraliser complètement ces dernières.
Les Elus du peuple doivent être consultés !
Mais de bonnes consciences continuent de se demander comment le Conseil de sécurité pourrait passer de ses déclarations flamboyantes actuelles aux actions armées sur le terrain sans devoir sacrifier la vie des milliers de Congolais innocents qui cohabitent avec ces combattants Fdlr et leurs nombreux dépendants dans plusieurs contrées de l’arrière-pays à l’Est !
En effet, depuis leur refus de se rendre volontairement, les Fdrl ont pris soin de se dissoudre au sein des populations locales auxquelles elles se ressemblent pour l’essentiel. Pourquoi les gouverneurs et les élus à tous les niveaux des provinces concernées qui sont parfaitement au courant de cette troublante évidence versent-ils dans une sorte de conspiration du silence ?
Le conseil de sécurité préconise le recours à la force pour mettre un terme à longue aventure des Fdlr tandis que celles-ci proposent le recours au dialogue que la communauté internationale n’est pas incapable d’organiser.
Il s’agit là de deux maux mais lequel de deux peut il-être considéré comme le moindre jusqu’à preuve du contraire ? Des représentants de la conférence sur les grands lacs et de la Sadc s’apprêtent à se rendre prochainement à l’Est de la Rdc en vue de prendre langue avec ces forces négatives rwandaises hostiles à Kagame.
On espère qu’ils ne manqueront pas d’évaluer les conséquences humaines d’une intervention armée de la Monusco pour neutraliser ces forces rwandaises installées en Rdc !+
Par Kambale Mutogherwa