Le verdict est tombé lundi 17 novembre après-midi dans le procès Mamadou Ndala, après plus d’un mois d’audiences à Beni: le lieutenant-colonel FARDC Birocho Nzanzu Kosi et un rebelle ougandais des ADF – en fuite – sont condamnés à la peine capitale. La cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a prononcé également des lourdes peines pour d’autres prévenus et trois acquittements.
Le colonel Birocho Nzanzu Kosi est condamné à la peine capitale pour participation à un mouvement insurrectionnel et terrorisme. Il est aussi renvoyé des FARDC et soumis au paiement de dommages et intérêts équivalent à 2,9 millions américains à la partie civile et à la succession du colonel Mamadou Ndala, mort dans un attentat le 2 janvier dernier à Beni.
La cour a également condamné par contumace quelques rebelles des ADF en fuite. Parmi eux, figure Jamili Mukulu, condamné à la peine de mort.
Alors que l’officier ADF Yusufu Mandefu est condamné à 15 ans de servitude pénale principale, son acolyte Yosia, lui, écope de 5 ans pour participation à l’assassinat de Mamadou Ndala.
Du coté des FARDC, le lieutenant colonel Kamulete Jocker, quant à lui, écope de 20 ans de prison ferme pour participation au mouvement insurrectionnel.
Les majors Ngabo et Viviane Masika, reconnus coupables de dissipation d’effets militaires et vol simple, sont condamnés chacun à 12 mois de prison.
Cependant, la cour militaire a acquitté trois prévenus, dont le capitaine Moïse Banza et le lieutenant colonel Tito Bizuru.
La peine capitale n’est pas applicable en RDC, en raison d’un moratoire depuis plus d’une décennie. Ces peines vont se muer à la peine à perpétuité.