Procès « Yalisika» : la SIFORCO espère en la manifestation de la vérité

Lundi 12 octobre 2015 - 14:07

La SIFORCO se trouve empêtrée dans une affaire judiciaire où pourtant l’instruction pré-juridictionnelle n’a retenu aucune responsabilité à son encontre dans les bavures policières contre les communautés villageoises de Yalisika, à l’Equateur, en mai2011. Avec la reprise du procès le 14 octobre, SIFORCO espère en la manifestation de la vérité dans ce dossier où les tireurs des ficelles se recrutent parmi les ONG internationales, défenseurs acharnés de l’idéologie de la mise sous doche des forêts congolaises.

Le procès «Yalisika» reprend ce 14 octobre 2015 à la Cour militaire de Mbandaka, à l‘Equateur. Dans cette affaire, les faits remontent à avril 2011. Une trentaine d’hommes de la communauté villageoise de Yalisika, dans la province de l’Equateur, a entrepris une expédition punitive sur le site forestier d’Engengele, exploité par la Société industrielle et forestière du Congo (SIFORCO). Dans leur forfait, ces communautés ont emporté, par la force, du matériel et pris en otage du personnel. A la base de ce conflit se trouve être le retard dans la mise en œuvre du  cahier des charges.

 

Dans son communiqué de presse du 24 septembre dernier, SIFORCO soutient que c’est à la suite de l’échec des pourparlers qu’elle a déposé une plainte le 20avril 2011 auprès du Tribunal de paix de Bumba (Equateur) pour ramener la sécurité, notamment celle de son personnel, et récupérer son matériel. Faisant suite à cette plainte, le 2 mai 2011, un groupe de policiers et militaires a investi le village de Bosanga. Cette « force mixte », précise SIFORCO, avait été envoyée « sur ordre du Conseil territorial de sécurité de Bumba ».

 

Il sied de noter que « l’instruction pré-juridictionnelle n ‘a retenu aucune responsabilité de 1’entreprise dans ces tristes événements, concluant qu ‘elle n ‘était « pas partie au procès », que les 6 prévenus n avaient aucun lien de subordination avec SIFORCO et que cette dernière ne devait donc pas comparaître ». C’est que la Haute Cour militaire de Kinshasa a confirmé dans sa décision dL 3juillet2015.

« Contrairement aux allégations mensongères et à une campagne de diffamation entretenue par certaines ONG. SIFORCO réaffirme qu’elle n ‘a rien à se reprocher n‘ayant pas commandité cette opération de police. Elle déplore et dénonce également les violences commises, qui ne sont pas de son fait quand bien même certains de ses véhicules auraient été réquisitionnés par les forces de sécurité », note l’industriel du bois.

 

A deux jours de la reprise des audiences, les responsables de SIFORCO dent continuer de «croire en une justice congolaise libre et indépendante ». Ainsi, ils espèrent que ce procès permettra «d’établir les faits, d‘identifier les responsabilités, de dresser le véritable bilan des violences et de condamner les coupables ».

 

VICTIME DE L’IDÉOLOGIE DE LA MISE SOUS CLOCHE DES FORÊTS DE LA RDC

Lé procès Yalisika est pour ainsi dire l’arbre qui cache la forêt. Derrière ce dossier se, cachent des mains invisibles des ONG internationales éprises de l’idéologie de la mise sous cloche des forêts de la RDC. Pour elles, les 166 millions d’hectares de forêts congolaises ne doivent pas être exploitées. Elles doivent plutôt être conservées pour le bénéfice de l’humanité toute entière. Ainsi, l’industrie forestière devient la cible à abattre. Le moindre conflit entre les industriels du bois et les communautés riveraines est récupéré et amplifié par ces ONG.

 

Détenant 60% des forêts du Bassin du Congo, la RDC est pourtant le plus petit exportateur de bois dans la région, Le Congo-Brazzaville avec seulement 22,3 millions d’hectares de forêts exporte annuellement 2,1 millions m3 de grumes de bois alors que la RDC dépasse rarement les 300 000 m3 de grumes pour une capacité potentielle de 6 à 10 millions m3.

 

Tous les rapp9rts d’experts attestent que les causes principales de 1‘érosion forestière en RDC sont l’agriculture itinérante sur brûlis et la coupe de bois de chauffe. L’exploitation forestière industrielle non contrôlée ne vient qu’en 3’ position. Dès lors, lutter efficacement contre la déforestation en RDC implique principalement la résolution de ces problèmes cruciaux.

 

Amédée Mwarabu Kiboko

 

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