Province Orientale : la FRPI sème la panique à Walendu Bindi

Jeudi 9 juillet 2015 - 15:46

Depuis quelques temps, la collectivité de Walendu Bindi est en proie à l’insécurité provoquée par les rebelles de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI). D’où l’impérieuse nécessité de la neutraliser.

La population civile de Walendu Bindi ne Sait pas à quel saint se vouer. A la base, elle déplore la recrudescence de l’insécurité qui sévit dans cette partie du district de l’Ituri. Depuis quelques temps, il ne se passe pas un long temps sans qu’on ait enregistré des cas de personnes agressées ou tuée. Le dernier cas en date est celui d’une femme et d’une élève de 13 ans, toutes tuées, le 7 juillet, par des rebelles de la FRPI à Mbomu et Kagoma.

Interrogé à ce sujet, le chef de collectivité de Walendu Bindi, Alexandre Peke Kaliaki, a reconnu le fait. Avant d’indiquer qu’au cours de la même journée, ces miliciens ont fait incursion dans la localité de Songolo, territoire d’Irumu.

De son côté, la Société civile d’Irumu rapporte que ces assaillants se sont introduits dans quatre habitations et ont emporté plusieurs biens de valeur appartenant à la population locale. Et d’ajouter : « Ces miliciens ont tiré quelques coups de feu en l’air ».
Cela a crée la panique auprès des habitants qui se rendaient au marché de Songolo, rapporte radiookapi.net.
A la question de savoir pourquoi ces hors-la-loi posent des tels actes, Alexandre Peke Kaliaki a fait remarquer : «Ces exactions sont dues à fa suspension, depuis environ deux semaines, des opérations militaires contre le groupe armé FRPI». Selon lui, cette suspension a permis aux miliciens de se réorganiser pour s’attaquer aux civils. Raison pour laquelle, il a plaidé en faveur de la relance des opérations militaires avec l’appui de la Mission onusienne.

SATISFÉCIT DE KOBLER

Contacté par Radio Okapi, le commandant adjoint du secteur opérationnel des FARDC en Ituri a indiqué plutôt que les opérations de traque des miliciens se poursuivaient. Pour lui, ces exactions sont commises par des miliciens en débandade.

Pour rappel, l’armée régulière et la Monusco ont lancé, depuis le 3 juin dernier, des opérations conjointes contre les rebelles de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), en Ituri. Depuis le début de ces opérations militaires, trente-cinq combattants de la FRPIF ont été tués. Le chef de la Mission onusienne, Martin Kobler, avait livré cette information, le 24juin dernier. C’était au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa. Avant d’ajouter que cinquante-deux autres éléments de la même milice ont été blessés et trente et un s’étaient rendus. Pour le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, «les opérations conjointes Monusco-FARDC ont connu un succès jamais obtenu depuis la chute du M23 en 2013». Il a attribué ce succès à «la planification conjointe avec les FARDC et le renseignement conjoint». «Nous, nous avons nos moyens, j’ai vu nos drones en action et je crois que c’est un instrument [qui nous permet de bien avoir] des renseignements et d’avoir] les opérations Conjointes qui continuent jusqu’à maintenant», a affirmé le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies.
L’insécurité qui sévit dans la collectivité de Walendu Bindi est à prendre au sérieux. C’est pourquoi il faut saluer et encourager les opérations conjointes FARDC-Monusco lancées dans cette zone. Car leur poursuite permettra à la population de vaquer paisiblement à ses occupations quotidiennes.

Par T.M.

 

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