Les langues commencent à se délier peu à peu dans le dossier Biac. L'une des raisons de sa banqueroute c'est les salaires mirobolants que s'octroyaient ses dirigeants.
Jusqu'en mars dernier, avant que n'éclate au grand jour la crise de la BIAC, Michel Losembe son patron d'alors était parmi les personnalités les mieux payées de la RDC, si pas la mieux rémunérée. Même les expatriés avec leurs divers avantages n'ont pas un tel revenu. Tenez, son revenu mensuel avoisinait la bagatelle somme de120.000 $ USD. Incroyable! Hallucinant pour une institution bancaire sous perfusion financière publique. Par an l'ancien président de l'Association congolaise de Banques, ACB en sigle, gagnait donc au Bas mot plus de 1 millions de dollars américains. C'est plus que ce que gagne officiellement, et de très loin, les chefs des institutions publiques (président et premier ministre notamment). Pour une banque en difficulté, ce salaire est tout simplement indécent! Mais alors pourquoi un les Blattner lui ont-il consenti un tel traitement? Selon les sources de la BCC, cette rémunération ne se justifiait pas. Selon elles, elle cacherait des pratiques criminelles qui consisteraient à effacer les crimes des Blattner, actionnaire ultramajoritaire de la Banque en faillite. Michel Losembe a été débauché au prix fort de Citi Group par les Blattner pour couvrir leurs actes de megestion. En effet, selon les sources proches du dossier Biac, Losembe avait une bonne réputation et de l'influence, beaucoup d'influence avec sa casquette de patron des banquiers. Cela a permis aux Blattner de gagner du temps mais pas d'effacer leurs crimes. Mais Michel Losembe lui-même dans sa gourmandise a tout perdu. Sa réputation est à jamais compromise. Il ne lui sera plus possible d'exercer dans le secteur bancaire. Ainsi s'envole définitivement le rêve de celui qui voulait devenir un jour Gouverneur de la Banque centrale du Congo.
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