À quelques jours de l'ultimatum du 2 janvier posé par la communauté internationale pour une complète démobilisation des combattants, 155 rebelles FDLR se sont rendus dimanche dans l'est de la RDC.
Quelque 83 anciens combattants FDLR se sont rendus à Buleusa et 72 autres à Burhinyi.
Les 83 qui ont déposé les armes à Buleusa, en territoire de Walikale, se sont rendus avec 38 femmes et enfants devant des représentants de l'État, de l'ONU, de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs et de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), a annoncé Feller Lutaichirwa, vice-gouverneur du Nord-Kivu. Ils devaient ensuite être amenés au camp de regroupement de Kanyabayonga, à quelque 100 kilomètres de Buleusa.
"Même si c’est un pas nécessaire, ce n’est pas suffisant, il n’est qu’un pas partiel et assez tardif. Nous lançons un appel solennel et urgent au leadership et à tous les combattants des FDLR. Sortez de la forêt, déposez vos armes, entrez pleinement dans ce processus pacifique pour que 2015 puisse être une nouvelle année de paix et d’espoir", a déclaré Conrandie Marius, le représentant de la SADC, cité par Radio Okapi.
Les 83 combattants étaient "tous en tenue civile" et ont remis "37 armes, dont 4 armes lourdes", selon M. Lutaichirwa. Il y aura une "identification" des anciens rebelles pour déterminer s'il figure parmi eux des chefs.
Un transfert vers Kisangani
Soixante-douze rebelles et 168 femmes et enfants se sont par ailleurs rendus à Burhinyi, une localité du territoire de Mwenga située à environ 80 kilomètres de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, selon un membre de la société civile qui a assisté à la reddition. Ceux-ci doivent être transférés vers Kisangani, capitale de la province Orientale, où sont cantonnés d'autres membres des FDLR ayant déposé les armes.
Le 30 mai, 97 membres des FDLR s'étaient déjà rendus dans le Nord-Kivu, donnant le coup d'envoi d'un processus de démobilisation et, le 9 juin, 83 autres combattants s'étaient rendus dans le Sud-Kivu. Mais depuis, le processus était au point mort.
Il resterait environ 1400 combattants à désarmer avant l'ultimatum du 2 janvier.
(Avec AFP)