Le président du Sénat a prévenu qu'une modification de la Constitution pourrait menacer la cohésion nationale. Léon Kengo Wa Dondo, un proche du président Joseph Kabila, s'est exprimé devant un parterre d'hommes politiques et de représentants de la communauté internationale, réunis pour la session d'ouverture de la saison parlementaire. Il a affirmé que toute modification de l'article 220, qui limite le nombre de mandats autorisés, constituerait une violation de la constitution. Ce vétéran de la scène politique congolaise n'est pas membre du parti au pouvoir mais il est considéré comme étant un proche du chef d'Etat. Ses déclarations ont donc surpris mais elles ont aussi été saluées par la société civile et par l'opposition. Depuis plusieurs mois des voix s'élèvent au sein de la majorité présidentielle pour réclamer une modification de la Constitution afin de permettre au président de se présenter pour un troisième mandat. Joseph Kabila ne s'est jamais exprimé publiquement sur son intention de briguer ou non un troisième mandat mais des membres de sa mouvance politique en ont avancé l'idée. Plusieurs projets de loi visant à réviser des articles de la constitution vont être discutés au Parlement dans les prochains jours. Ces lois ne concernent pas directement le scrutin présidentiel mais l'opposition y voit une première étape vers la modification d'autres articles de la constitution.