Arrêté depuis février 2013 pour une supposée tentative de renversement du pouvoir en place à Kinshasa, Étienne Kabila, qui se présente comme le fils aîné de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila, a été acquitté mercredi par la Haute Cour de justice de Pretoria.
Accusé il y a exactement deux ans d'être l'instigateur d'une attaque terroriste visant à renverser le régime congolais, Étienne Kabila a été acquitté le 18 février par la justice sud-africaine. Le groupe des présumés complices, composé de 19 personnes, a lui aussi été entièrement blanchi.
Pendant les deux années de procédure, les accusés n’ont eu de cesse de clamer leur innocence en expliquant avoir été arrêtés au cours de ce qu’ils croyaient être une formation de gardiens de parcs. Un "entraînement militaire" qui se révèlera pendant le procès avoir été un piège tendu par la police sud-africaine. Et l’accusation n’a jamais pu apporter de solides preuves relatives à l’existence d’un projet de renversement de Joseph Kabila.
Conflit familial
Étienne Kabila clame son appartenance à la famille de l’ancien président congolais Laurent-Désiré Kabila dont il serait le fils aîné. Cette version a toujours été démentie par les proches de Joseph Kabila pour lesquels l'opposant ne serait rien d'autre qu'un "imposteur".
Refugié depuis plusieurs années en Afrique du Sud, Étienne Kabila n’a jamais cessé de critiquer le pouvoir de Kinshasa responsable selon lui de l’assassinat en 2008 de sa sœur Aimée Kabila. Cette dernière, également non-reconnue par les autorités de Kinshasa, avait été abattue par des hommes armés dont l'un portait un uniforme de la Garde présidentielle, selon l'ONG la Voix des sans voix (VSV) de Floribert Chebeya.
La justice sud-africaine donnera dans quelques jours des détails sur l’affaire et sur les conditions de l’acquittement d’Étienne Kabila.