Un décembre noir pour la navigation fluviale et lacustre en RDC. Trois graves accidents dont deux mortels se sont produits à la fin de l'année 2014. Le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba, accuse les armateurs et les commissaires fluviaux de ne pas respecter la réglementation. En attendant les résultats des enquêtes pour d'éventuelles sanctions, le ministre a décidé le renforcement des mesures de sécurité existantes.
En décembre 2014 à Kinshasa, trente-six unités flottantes accostées dans les différents ports de la ville ont chaviré, les câbles d’amarrage ayant été arrachés par un orage et des vents violents. Personne n’a été tué ont assuré les autorités qui ont loué l’intervention de la force navale et de la garde républicaine dans les opérations de secours. Mais les dégâts matériels se sont avérés très importants.
En décembre toujours, deux embarcations ont coulé successivement au Katanga et dans la province orientale, transportant chacun un nombre important de passagers et une quantité très importante de marchandises. Pour ces deux naufrages, le nombre des victimes ne sera peut-être jamais connu, tant il est difficile de savoir combien de personnes étaient à bord. Les carnets de bord ayant été trafiqués, on a parlé de surcharge.
Le ministre congolais des Transports tape du poing sur la table. Constatant que les mesures de sécurité n’étaient pas respectées, Justin Kalumba préconise, dans un premier temps, de former le personnel navigant, d’améliorer le balisage et de remettre en exploitation des embarcations très sûres. Ensuite, le gouvernement pourra commander des bateaux modernes à l’étranger.