Dans l'est de la RDC, de nouvelles violences se sont produites en périphérie de Beni dans la nuit de vendredi à samedi. Selon les autorités, sept personnes ont été assassinées. Depuis octobre, plus de 300 personnes sont mortes suite à ce type de massacre. Cette tuerie intervient quelques jours seulement après une attaque visant la Monusco et qui a fait cinq morts.
D'après des responsables locaux, les violences se seraient produites au niveau de Matembo, en périphérie de Beni. Les victimes présentent des blessures à la tête ou au ventre. Il s'agit de sept corps, « tués à la machette ou à la hache », précise Julien Paluku, le gouverneur du Nord-Kivu. Les autorités assurent que des investigations sont en cours pour déterminer l'identité des assaillants.
Mais sur place, la colère monte. « Ça fâche, nous ne sommes pas contents », lâche un élu local qui décrit un climat de peur : « Les populations ne peuvent plus vaquer à leurs occupations, à cause de tous ces cas de carnage et d'assassinats. Nous ne sentons pas l'action du gouvernement, poursuit cette source, nous réclamons des mesures contraignantes. »
Même son de cloche du côté de la société civile, qui doute de l'effet recherché à travers les dernières offensives menées ces derniers mois par les forces gouvernementales : « C'est un échec », dénonce Me Kambalé qui s'interroge : « Comment ces attaques ont-elles pu se produire juste à côté d'une base de l'armée et de la Monusco, qui sont supposées protéger les populations ? »