Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré lundi 8 février 2016 alarmé par des informations faisant état d'une escalade des violences intercommunautaires dans les territoires de Lubero et Walikale (province du Nord-Kivu), dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Ces violences auraient fait au moins 21 morts et 40 blessés et 70 maisons auraient été incendiées au cours du week-end passé.
« Nous avons aussi reçu des rapports sur des déplacements massifs de civils, des pillages, des enlèvements et au moins trois viols au cours des derniers jours », a dit une porte-parole du HCDH, Cécile Pouilly.
Selon le HCDH, les tensions entre les communautés hutue et nandée, qui sont en hausse depuis novembre dernier, semblent avoir atteint un niveau alarmant avec ces derniers incidents et pourraient engendrer des violences à grande échelle et davantage de déplacements.
Le gouvernement congolais invité à « prendre toutes les mesures possibles »
Les civils des deux communautés sont soutenus par des groupes armés, les Hutus par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les Nandés par des combattants traditionnels Mayi Mayi, ce qui rend la situation potentiellement encore plus explosive.
« Nous demandons au gouvernement congolais de prendre toutes les mesures possibles pour garantir la protection des civils et éradiquer la menace des groupes armés. Nous exhortons toutes les parties en présence à faire preuve de retenue et à privilégier le dialogue afin d'apaiser les tensions », a dit la porte-parole du HCDH.
Image