L’ancien chef milicien congolais Mathieu Ngudjolo Chui n’est pas rapatrié au pays, selon ses proches, contrairement à ce que distillaient certains médias dont Tv5 et France 24. Selon ces chaines de télévision, Mathieu Ngudjolo Acquitté en novembre dernier par la Cour pénale internationale (CPI devait être rapatrié en RDC à bord d’un avion affrété par la CPI. Ce que rejette le chargé des Relations publiques de la communauté Lendu, Christophe Lopa, dans un entretien accordé, samedi 2 mai, à Radio Okapi.
Acquitté en novembre dernier par la Cour pénale internationale (CPI), l’ancien chef milicien congolais Mathieu Ngudjolo Chui n’est pas rapatrié au pays comme distillaient certains médias dont Tv5 et France 24.
Ce que rejette le chargé des Relations publiques de la communauté Lendu, Christophe Lopa, dans un entretien accordé, samedi 2 mai, à Radio Okapi.
«Hier vers 16 heures, j’avais reçu la visite de la famille biologique de Mathieu Ngudjolo. Cette famille et nous-mêmes, membres de sa communauté, avons suivi des informations qui ne sont pas précises qui disaient que Ngudjolo allait être remis, ce samedi, à son pays. Les membres de sa famille se posent des questions car Ngudjolo ne peut pas être remis au pays sans qu’il informe au préalable sa famille biologique ou certains membres de sa communauté qui sont en contact avec lui», a-t-il confié.
Selon Christophe Lopa, Mathieu Ngudjolo avait affirmé, à son frère biologique, qu’il allait partir en exil en Suisse.
«C’est une grande surprise et grande inquiétude. Ngudjolo doit présentement se retrouver à la Haye. Il n’a pas pris l’avion pour venir à Kinshasa», a poursuivi ce chef de la communauté Lendu.
Matthieu Ngudjolo avait été arrêté à Kinshasa au début de 2008 avant d’être transféré à la CPI. Les crimes pour lesquels il a été poursuivi remontent à 2003 quand il était un des chefs présumés du Front nationaliste et intégrationniste (FNI), une milice créée fin 2002 et dont de nombreux membres, de la communauté Lendu, sont soupçonnés d’avoir participé à des massacres à caractère ethnique dirigés contre les Hema.
Mathieu Ngudjolo avait été militaire dans l’armée zaïroise avant de déserter en 1996. Il était promu colonel en 2007 et avait quitté l’Ituri pour un centre de formation des officiers militaires à Kinshasa où il est arrêté moins de trois mois plus tard.