Trois jours après la publication du dernier rapport de Transparency International sur l’indice de corruption classant la RDC à la 147e place sur 168 pays, le professeur Kutumisa Kyota, ancien ministre de l’Education, plaide pour la mise en place des institutions indépendantes chargées de lutter contre la corruption.
D’après ce classement 2015 de Transparency International, la RDC n’a pas fait de progrès. Comme en 2014, le pays est encore noté 22.
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Pour le professeur Kutumisa Kyota, la RDC aura toujours du mal pour endiguer la corruption qui, selon lui, gangrène presque tous les secteurs de la vie nationale.
« La corruption est toujours là intégrale. Il n’y a personne qui a été condamné pour des faits de corruption dans un pays où justement cette maladie est endémique », déplore-t-il.
Au sujet du travail du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de lutte contre la corruption, le professeur Kutumisa estime que Luzolo Bambi est « un général qui n’a pas de troupes ».
Il pense qu’il faudrait « recréer » la commission d’éthique et de lutte contre la corruption.
En outre, l’ancien ministre de l’Education croit connaître les principaux responsables des actes de corruption en RDC :
« C’est toujours le gouvernement et ses sous-structures, l’administration et les restes qui sont les responsables de cette corruption ».
Il plaide ainsi pour la mise en place des institutions indépendantes chargées de la lutte contre la corruption.
Il souhaite également que la justice se saisisse davantage des cas de corruption.
« Il faut que les cours et tribunaux commencent à instruire des dossiers de lutte contre la corruption. Aujourd’hui, il n’y en a nulle part et personne n’a jamais été condamné pour ces faits-là », fait remarquer le professeur Kutumisa.