(tv5monde.com)Les trois personnes enlevées jeudi au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, sont employées par une société privée travaillant en sous-traitance pour l'ONU, a-t-on indiqué vendredi à la Mission des Nations unies en RDC (Monusco).
"Il ne s'agit pas d'agents de l'ONU, ce sont des agents privés employés par une société privée qui fait de la sous-traitance pour UNMASS", le service d'action antimines des Nations unies, a déclaré à l'AFP Charles Bambara, directeur de l'information publique de la Monusco.
L'identité des ravisseurs restait inconnue et l'enlèvement n'avait pas été revendiqué vendredi matin.
Jeudi, une source onusienne avait déclaré à l'AFP que "trois agents de la Monusco, dont un international et deux nationaux de UN-MAG, [avaient] été kidnappés à Kibumba", à une trentaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu.
Parlant sous le couvert de l'anonymat, un officier de l'armée congolaise avait indiqué avoir trouvé avec ses hommes "une voiture de la Monusco marquée UN-MAG" dans les environs de Kibumba.
"Le moteur tournait et la voiture était vide. Apparemment, ceux qui étaient dedans ont été enlevés", avait-il ajouté.
UN-MAG est l'unité de la Monusco chargée du déminage et de la neutralisation des munitions non explosées au Nord-Kivu, région ravagée par les conflits depuis plus de vingt ans.
La zone frontalière du Rwanda au Nord-Kivu connaît un regain de tension. Jeudi, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a déclaré à la presse avoir été informé de "l'infiltration d'une centaine de militaires rwandais" en territoire congolais du côté de Kibumba, localité frontalière du Rwanda.
La veille, selon les Forces armées de la RDC un soldat congolais avait été blessé à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma, dans un échange de tirs avec des troupes rwandaises ayant passé la frontière et installé une position sur une colline.
Interrogées par l'AFP à Kigali, les autorités se sont murées dans le silence alors que le président rwandais Paul Kagame voyage à l'étranger.
"Ce sont des foutaises, comme d'habitude. Apparemment certaines personnes en RDC ne peuvent passer une année sans accuser le Rwanda", a néanmoins écrit, sur son compte Twitter, en son nom personnel, le représentant permanent adjoint du Rwanda à l'ONU, Olivier Nduhungirehe