Un journaliste de la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC) a été tué par balle vendredi 26 décembre soir à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo.
« L’assassinat » de Robert Chamwami Shalubuto a eu lieu « cette nuit-même » et a été « perpétré par des hommes armés », a déclaré Feller Lutaichirwa, vice-gouverneur du Nord-Kivu. « Des enquêtes sont amorcées », a-t-il précisé.
Le drame est survenu vers 21 heures au quartier Keshero de Goma. D’après des témoins, Robert Shamwami Shalubuto se trouvait dans un débit de boissons où il partageait un verre avec quatre autres personnes.
Deux hommes armés ont fait irruption dans le débit de boisson. Ils se seraient directement dirigés vers table qu’occupait le journaliste. L’un des assaillants a ouvert le feu et lui a tiré dessus.
Les assaillants se sont ensuite retirés en emportant le sac de la victime qui contenait notamment ses papiers d’identités.
Atteint à la poitrine, Robert Shamwami est décédé quelque minute après son cheminement à l’hôpital Docs.
Agé de 42 ans, il travaillait à la RTNC depuis 1997. Il était marié et père d’une fille.
Le 25 octobre, Philémon Gira, un autre journaliste de la RTNC, a été la cible d’une attaque à main armée d’assaillants non identifiés. Il a survécu à l’agression mais il a dû être amputé de la jambe gauche.
« Depuis un certain temps, les journalistes sont devenus des personnes à abattre dans la ville. (…) Nous estimons que c’est un front [de guerre] ouvert contre les journalistes », indique Célestin Sibomana, attaché de presse pour la province.
En 16 ans, selon un décompte de l’ONG congolaise Journaliste en danger (JED), une dizaine de journalistes ont été tués en RDC. La plupart exerçaient dans les provinces des Nord-Kivu et Sud-Kivu, où des groupes armés locaux et étrangers sévissent depuis parfois deux décennies.