Répression des jeunes de l’UNAFEC à Lubumbashi : 33 ONG interpellent le Gouvernement

Jeudi 12 novembre 2015 - 14:08

33 organisations non gouvernementales s’inquiète du recours injustifié à la force, devenu un mode de gestion des affaires de l’Etat en RDC en général et au Katanga en particulier. Elles condamnent les incidents dramatiques survenus le mardi 10 novembre 2015 dans la commune de Kenya à Lubumbashi, au siège du parti politique UNAFEC.

 

Elles recommandent au Gouvernement de cesser toute instrumentalisation des partis politiques de l’opposition par l’encouragement des dissidences, l’usage illégal des dénominations et emblèmes et l’organisation des congrès parallèles par des ailes dissidentes d’une part, d’ordonner la libération sans condition des jeunes de l’UNAFEC d’autres part.

 

A ta Monusco, d’apporter toujours son secours aux populations civiles et leaders politiques victimes de répression politique.

Aux partis politiques, de défendre fermement Feurs droits garantis par la Constitution et la loi no 04/002 du 15/03/2004.

 

Selon cette coalition de 33 ONG, le Gouvernement a la responsabilité de ‘ces violences pour avoir encouragé des dissidences, l’usage illégal des dénominations et emblèmes et la tenue des congrès parallèles.

 

Rappel des faits

En effet, le tout a commencé le lundi 09 novembre 2015 avec l’arrivée de la délégation des dirigeants de l’aile dissidente de l’UNAFEC, devenue alliée à la majorité présidentielle, à Lubumbashi pour organiser un congrès bis. Lors de sa caravane motorisée, quelques incidents ont été enregistrés entre les partisans des deux camps. Le mardi 10 novembre 2015, quatre jeeps remplies d’éléments des forces de l’ordre ont débarqué siège de l’UNAFE pour arrêter des présumés meneurs des incidents déplorés intervenus lors de ladite caravane. Quand bien même le siège de l’UNAFEC était fermé, ces hommes armés se sont rués sur les jeunes du parti qui se trouvait debout en face dudit siège, les prenant pour les meneurs recherchés. Voilà la situation.qui a mis le feu au baril de poudre dans la commune de Kenya, où la population est réputée pour ne jamais accepter ce genre d’exactions, indique un communiqué de presse.

 

Des éléments des forces de l’ordre ont Lancé des grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants et même dans les résidences voisines du siège. Des tirs à balles réelles ont été entendus. Ce sont les militaires de la MONUSCO qui ont calmé la situation en établissant un périmètre de sécurité comprenant le directoire de l’UNAFEC.

 

Pendant qu’il e rendait à la commune Kenya» pour calmer la colère de ses partisans, le président de l’UNAFEC Antoine Gabriel KYUNGU WA KUMWANZA, a assisté au tabac de son chauffeur par deux officiers de la PNC au niveau de la station d’essence « La Bohème », dans la commune de Lubumbashi. La victime s’en est tirée avec une lèvre fendue.

 

La Coalition a été informée de l’arrestation d’une vingtaine de jeunes de l’UNAFEC dont deux de leurs encadreurs. Tous ont été acheminés au cachot de la Garde présidentielle sur l’avenue Kamanyola avant d’être transférés à la direction provinciale des services spéciaux de la police, où ils sont détenus actuellement

Murka

 

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