La mission ministérielle et économique belge a officiellement pris fin le 9 septembre dernier en RDC. Face à la presse, le ministre belge de l’Economie et du Commerce extérieur, Jean-Claude Marcourt, s’est montré optimiste. Il reconnait que cette mission s’est soldée par la signature de quelques contrats, notamment dans le secteur de l’énergie, de l’environnement, de l’enseignement et de la santé.
Dans le secteur de l’éducation, l’Université de Liège va soutenir l’Unikin et créer, dans la capitale congolaise, le School of management qui, d’ailleurs, est en train d’être implanté, fait remarquer l’officiel belge, sans toutefois évoquer les autres contrats signés par la délégation qu’il a conduite en RDC.
Jean-Claude Marcourt a tenu, par ailleurs, à signaler que des contacts ’’prometteurs’’ ont été pris. "Les entreprises belges sont particulièrement intéressées par l’environnement, l’énergie et l’eau, secteurs jugés prioritaires pour le Gouvernement congolais, et surtout pour la population. Ils comptent y investir davantage", précise le ministre de l’Economie et du commerce extérieur belge.
Dans le domaine de la santé, les belges ont un projet sur la sécurité des médicaments. Misant sur l’interaction entre le secteur économique et le domaine scientifique, Bruxelles voudrait mettre son expertise au profit de la RDC. A ce propos, Jean-Claude Marcourt a souligné que l’université de Liège, qui est une référence en Europe, pourra offrir sa contribution au Congo.
DES SIGNES PROMETTEURS
Pendant les trois jours de mission, les entrepreneurs belges se sont rendu compte que le climat d’affaires en RDC s’est nettement amélioré, atteste Jean-Claude Marcourt. A titre illustratif, le ministre belge s’est réjoui d’apprendre, après son entretien avec le Premier ministre Matata, le ministre de l’Economie Bahati Lukwebo et bien d’autres ministres congolais, que des progrès sensibles ont été réalisés : une croissance estimée à 10%, une stabilité remarquable du taux de change de la monnaie locale face aux devises étrangères, la réduction de l’inflation à 1%... Ce sont donc les éléments qui vont dans le bon sens, commente-t-il.
Dans cette forte délégation, souligne Jean-Claude Marcourt, on a enregistré une cinquantaine d’entreprises et des universités francophones belges. Ces investisseurs belges reviendront certainement fin octobre à Kinshasa pour échanger avec les entrepreneurs congolais sur la problématique de l’eau. Inversement, ces derniers sont invités en Belgique au courant de cette année.
L’APPORT DES ENTREPRISES BELGES AU CONGO
Au cours de la conférence de presse, Jean-Claude Marcourt a mis un accent particulier sur ces entreprises belges qui opèrent déjà en RDC.
Dans l’agriculture, un consortium belge met sur pied une usine de production industrielle de manioc en collaboration avec le parc industriel de Bukanga Lonzo, révèle un officiel belge.
"Dans l’énergie, la société ALTEC travaille déjà depuis quelque temps dans la purification de l’eau. Elle a obtenu du ministère de l’Industrie le droit d’importer une unité de fabrication dans la future zone économique de Maluku et d’implanter un centre de formation pour la fabrication d’une briqueterie industrielle au même endroit. La même entreprise construit une nouvelle briqueterie industrielle à Kwilu Ngongo. Elle sera alimentée à partir de déchets de cannes à sucre", rapporte radiookapi.net.
S’inspirant de l’officiel belge, la source onusienne révèle qu’"une autre entreprise belge travaille dans le bois et la construction, Sodefor. Dans l’énergie, il y a Edesse qui exploite une centrale hydro-électrique à Tshikapa. Elle vient de signer un contrat pour le même service à Beni et Butembo. L’aéroport de Liège travaille aussi pour la gestion de l’aéroport de N’Djili dans la partie aéronautique…".
Espérant des lendemains meilleurs, le ministre belge de l’Economie et du Commerce extérieur a indiqué que les entreprises belges s’installeront davantage au Congo au fur et à mesure que le climat des affaires va s’améliorer. Yves KALIKAT