(Monusco presse) L'affaire est si sensible qu'elle est remontée jusqu'au ministère français des Affaires étrangères. Le Quai d’Orsay demande la levée de l’immunité d’un diplomate congolais, car son fils, âgé de 14 ans, est l’auteur présumé d’agressions sexuelles. Quatre plaintes ont été déposées à son encontre pour attouchement sexuel et menaces de mort.
Cependant, il est impossible de le faire comparaître devant la justice, parce qu'il est protégé par l’immunité diplomatique de son père, conseiller à l’ambassade de la République démocratique du Congo.
L’impunité de ce jeune mineur révolte ses victimes. Deux jeunes filles ont déposé plainte après avoir été agressées sexuellement dans les rues de Magnanville, en région parisienne.
La semaine dernière, le jeune homme a été interpellé pour attouchements sexuels et exhibitionnisme.
Vingt-quatre heures plus tard, il est remis en liberté, sans autre forme de procès.
La police et la justice ne peuvent rien contre lui, car son père est conseiller à l'ambassade de RDC en France. L'immunité diplomatique dont il jouit protège aussi ses proches. Après sa libération, les prélèvements ADN ont même dû être détruits.
Faute de poursuites judiciaires, le jeune homme, décrit comme « déstructuré », pourrait tout de même être suivi par des psychiatres. Mais depuis qu’il a retrouvé sa liberté, il aurait récidivé obligeant, cette fois, une femme à l’embrasser sans qu’elle ne dépose plainte. Son père a décidé de le renvoyer dans son pays d’ici quelques jours pour calmer les esprits.
Le ministère français des Affaires étrangères a, quant à lui, demandé aux autorités congolaises de lever cette immunité diplomatique. Seul le pays d'origine a un tel pouvoir. La balle est donc désormais dans le camp de la RDC.
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