On se croirait dans un film fiction. Mais c’est une réalité. En date du 13 mars dernier, la Banque Mondiale a décidé d’accorder un don de 52 millions USD à la RD-Congo via la Régies des Voies Aériennes (RVA). A e croire le communiqué de cette Institution monétaire, ces millions de dollars vont servir à améliorer la sûreté, la sécurité et le bon fonctionnement de l’aéroport international de Goma, dans la province du Nord-Kivu. Selon la Banque Mondiale, la province du Nord-Kivu et son aéroport sont deux principales portes d’accès à l’Est du pays pour le trafic international et lien vital avec le reste du territoire national.
Pour la Banque Mondiale comme on pouvait lire dans son communiqué, l’isolement géographique de l’Est du pays, totalement enclavé, conjugué au délabrement des infrastructures aéroportuaires consécutif aux décennies de conflit, est une menace sérieuse pesant sur les efforts actuels de consolidation de la paix, a laissé entendre Ahmadou Moustapha Ndiaye, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour la RD-Congo. Et d’ajouter, ce projet entend soutenir les initiatives internationales pour briser le cercle vicieux du conflit et de la fragilité dans la partie Est. Le financement de la réhabilitation de l’aéroport international de Goma, dans le Nord-Kivu tombe à point nommé puisque le Gouvernement rd-congolais grâce au dynamisme du Chef du Gouvernement, Augustin Matata Ponyo Mapon est aussi lancé dans ces genres de projet depuis quelques années.
Tenez, pour s’en rendre compte, il suffit de faire un tour à l’aéroport international de N’Djili à Kinshasa. Un nouvel aérogare géante répondant aux normes de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile est entrain de sortir de terre. Selon le Premier ministre, ce terminal sera opérationnel dans les tous prochains jours. Ce qui va aller de pair avec le démarrage de la nouvelle compagnie aérienne rd-congolaise (Congo Airways) dont le Directeur général venait d’être nommé au terme d’une Ordonnance présidentielle. Il y a donc une volonté politique des animateurs de la chose publique de doter la RD-Congo des infrastructures aéroportuaires viables avec des aéronefs nouveaux.
A côté de la volonté politique, il se dégage aussi un esprit managérial du Comité Bilenge. Depuis l’arrivée de ce Comité de gestion il y a bien des choses qui bougent à la Régie des Voies Aériennes. A Kinshasa avant la tenue du XIVème Sommet de francophonie, Abdallah Bilenge et sa suite ont mouillé chemise pour donner aux ôtes de Joseph Kabila une meilleure condition d’atterrissage. La façon de faire de ce Comité a même traversé les frontières. Des pilotes des lignes internationales qui vont escalent à Kinshasa sont surpris de l’amélioration de condition de navigation au pool de Kinshasa. Pas plus tard que l’année passées, des membres d’équipage de SAA, avaient écrit une lettre de félicitation aux actuels animateurs de la RVA.
L’esprit managérial de Bilenge a fait que la Banque Mondiale, une des sérieuses Institutions monétaires au monde ait trouvé la demande de la Régie des Voies Aériennes banquable et a accepté de décaisser 52 millions de dollars pour la seule réhabilitation de l’aéroport international de Goma. Il y a donc du sérieux dans le Comité Bilenge. Si une Institution comme la Banque Mondiale accepte d’accompagner la RVA à réhabiliter des infrastructures aéroportuaires ce qu’il y a du boulot. Cet argent à en croire le Directeur technique adjoint de la RVA, Eddy Malumba va aider à réhabiliter la piste d’atterrissage, à construire une clôture de l’emprise aéroportuaire, à réhabiliter et étendre le parking avion, à installer le balisage lumineux de piste d’atterrissage et des voies de circulation, à financer des travaux de modernisation et de mise à niveau de l’aérogare et à financer des travaux de la partie publique nécessaire pour l’aménagement de la zone fret de l’aéroport international de Goma.
Il ya quelques années avant l’avènement de l’actuel Comité de gestion à la Régie des Voies Aérienne, le ciel rd-congolais été considéré par l’OACI comme un trou noir. Un espace dangereux à survoler au risque de ne pas être pris en charge. Mais à l’heure actuelle, selon le Directeur technique adjoint de cette entreprise commerciale estime que le Centre de Contrôle Régional (CCR) de la RVA basé un Kinshasa a la capacité de contrôler plus de 70% de trafic aérien. Et que son entreprise s’emploie à couvrir 100% de l’espace aérien rd-congolais. Pendant ce temps en attendant le décaissement de ces 52 millions, le Gouvernement a pris l’engagement de financer le début des travaux à l’aéroport international de Goma.
CHRIS WADOL