Samy Badibanga : « Je n'ai jamais plaidé pour une quelconque transition »

Vendredi 5 février 2016 - 07:22

Dans son interview à Jeune Afrique, le président du Groupe parlementaire UDPS et alliés, ressort clairement et de façon ferme, trois éléments. Il s’agit de l’accord de principe sur des discussions; du refus net du dialogue tel que convoqué par le chef de l’État; et Samy Badibanga n’a pas fait le plaidoyer en faveur d'un dialogue ou d’une quelconque transition.  « Ainsi, peut-on résumer les temps forts qui ressortent de mon interview à Jeune Afrique », a-t-il déclaré.

Pour le président du groupe parlementaire UDPS et alliés, il y a des préalables à remplir pour envisager le dialogue politique. « Le pouvoir doit, au préalable, s’engager à respecter la Constitution, en ce qui concerne, notamment, la durée et le nombre des mandats. Nous souhaitons également que soit nommé un médiateur neutre, qui superviserait le processus. Or ce n’est pas ce que le pouvoir propose », a-t-il expliqué.

Néanmoins, Samy Badibanga est loin de cacher son réalisme au regard de contraintes temporelles liées à la Constitution. « Ensuite, la reddition des comptes afin d’établir les responsabilités et en tirer les conséquences. En effet, à la question de savoir s’il est encore possible d’organiser des élections dans les délais constitutionnels, j’ai pointé un doigt accusateur en direction du gouvernement.

C’est à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de le dire  mais, à mon humble avis, ce n’est plus possible. Il ne nous reste que trente-six semaines pour intégrer sur les listes les électeurs qui viennent d’atteindre la majorité, pour réviser complètement le fichier électoral et, ensuite, le publier. Et lorsque la Céni se sera prononcée, nous devrons établir des responsabilités.

N’avions-nous pas, nous, parlementaires, voté des budgets pour la Céni qui ne lui ont pas été attribués ? Je pense que le pouvoir a intentionnellement refusé d’organiser les élections ». C’est en ces termes, dit-il, qu’il s’est exprimé dans les colonnes de Jeune Afrique.

Au-delà, Samy Badibanga dit avoir réfléchi sur ce qui adviendrait si jamais les élections n’étaient pas organisées dans les délais constitutionnels. « Cela ne revient pas à faire le plaidoyer d'un dialogue ou d’une quelconque transition, mais de regarder la réalité en face, tout en établissant les responsabilités de ceux qui nous ont amené à cette situation et d’en tirer les conséquences qui s’imposeront », a-t-il précisé.