C’est évident, pour mieux fonctionner, une entreprise doit jouir de l’autonomie financière, quitte au ministère de tutelle et aux services compétents d’exercer des contrôles rigoureux de routine. Pour le cas d’espèce de la société congolaise des postes et télécommunications (SCPT), ses avoirs placés dans un compte séquestre asphyxie l’entreprise dans la mesure où il empêche cette dernière de faire face à ses obligations et partant de fonctionner normalement.
Faut-il souligner que la vie d’une entreprise est comparable à celle d’un être humain dans ce sens que sans ressources financières rien ne peut être réalisé. Pour revenir sur le compte séquestré, on doit retenir que les conséquences sont toujours néfastes. La SCPT en fait les frais. Un exemple : depuis que les travailleurs ont perçu le salaire du mois de décembre 2009 payé au mois de septembre 2014. Le prochain salaire (toujours 10%) devrait être versé 30 jours plus tard donc au mois d’octobre. Ce qui n’a pas été le cas, le fonds étant bloqué dans le compte séquestre ce qui fait qu’un nouveau mois (enjambé) est venu se greffer sur la liste déjà longue des arriérés des salaires, chiffrés à plus de 60 mois.
Pour l’heure, il est recommandé de débloquer ce fameux compte ne serait-ce que pour alléger la misère qui emballe les travailleurs, quitte à mettre sur pied des mécanismes de contrôle aux fins de prévenir et de bloquer toute malversation financière.
G.O.