SCTP : KIMBEMBE MAZUNGA REÇOIT LES ENCOURAGEMENTS DE LA PRÉSIDENCE

Jeudi 31 mars 2016 - 08:53
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Les efforts fournis par la Direction générale de la Société Commerciale des Transports et des Ports (SCTP SA) pour le redressement de cette entreprise, d’une importance capitale pour l’économie nationale, séduisent jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. C’est dans ce sens que le Conseiller principal du Chef de l’Etat, au collège chargé des Infrastructures et Aménagement du territoire, l’ingénieur Robert Munkoko a visité certaines installations de l’ex. Onatra, le lundi 28 mars 2016.
Un événement non de moindre car, une année après l’avènement de Kimbembe Mazunga à la tête de la SCTP, il fallait évaluer les actions entreprises, mais aussi les réalisations en cours pour s’assurer effectivement que les instructions du Chef de l’Etat sont respectées et voir comment appuyer des projets en rupture de financement.
L’Ir. Robert Munkoko s’est réjoui de constater que la SCTP était en train de se moderniser de manière silencieuse. A l’image des travaux de rénovation du service de dispatching (première étape de la visite) qui assure la communication et le contrôle de tous les mouvements de trains en exploitation. Les locaux de ce service, qui jadis, présentaient une image trop archaïque, ont été détruits et reconstruits avec une architecture moderne, composée essentiellement des vitres. Le contrôle, cette fois-ci, se fera sur des écrans géants doublés d’un système de communication sophistiqué.
Le vieux bâtiment de la gare ferroviaire Kin-Est a été également démoli et rénové. Ici, le Conseiller principal, qui a reçu des explications sur ce que sera la nouvelle gare, a été ébloui de la vision de la modernité de la Direction Générale. En tout cas, une architecture répondant aux standards internationaux et qui n’a rien à envier aux gares de grandes métropoles du monde.

LE CHANTIER NAVAL ASSURE DU FINANCEMENT DU GOUVERNEMENT L’autre étape de la visite de l’émissaire de Joseph Kabila a concerné les installations du Chantier naval de Ndolo. Dans cette industrie, l’un de plus grands chantiers navals du monde, plusieurs travaux de réparation des unités flottantes sont à l’arrêt, faute de financement. Le représentant de la Présidence a promu de faire le plaidoyer de la SCTP auprès de sa hiérarchie pour que les fonds soient vite débloqués en vue de l’accélération des travaux, susceptibles de contribuer au social de la population.
L’occasion faisant le larron, le responsable du Département des ports et transports fluviaux qui accompagnait le DG Kimbembe, en a profité pour rappeler au conseiller du Chef de l’Etat qu’une subvention du bateau Kokolo s’imposait en vue de permettre à la SCTP de ne pas travailler en déficit, étant donné qu’elle perd presque 150.000 USD par convoi, entre Kinshasa et Kisangani. C’est dire que sans subvention du Gouvernement, le voyage de l’ITB Kokolo ne sera qu’économiquement inutile pour la SCTP, mais socialement utile pour le pays. Or, la SCTP est à la recherche des moyens pour se refaire une bonne santé.
Toujours dans le cadre des efforts déployés par les autorités de la SCTP, une équipe de presse du service de communication et d’information des forces armées (SCIFA), conduite par le commandant de ce service, le Général de brigade Léon-Richard Kasonga, s’est rendue, le 26 mars dernier au Chantier naval de Ndolo, pour s’imprégner de l’évolution des travaux de réparation de leurs unités fluviales.
Selon les explications fournies par le directeur du Département des chantiers navals, Lewis Banguka, "toutes les pannes sur ces embarcations sont déjà identifiées. La SCTP n’attend que des moyens nécessaires pour finaliser les travaux ". En ce qui concerne particulièrement le M/B Ebale, les travaux qui seront exécutés concernent notamment le carénage, l’installation de nouveaux moteurs et la réinstallation du circuit électrique.

LA PRISE EN CHARGE DES RETRAITES, UNE DIFFICULTE MAJEURE POUR LE NOUVEAU COMITE
Approché par la presse, le DG Kimbembe Mazunga a révélé que le décollage de la SCTP est aussi freiné par le lourd passif dont son comité a hérité. Il s’agit notamment de la situation des retraités. "Nous avons 18.000 retraités que nous payons chaque mois. Nous avons 8.000 actifs. C’est ce qui fait d’ailleurs l’objet des études au niveau du Gouvernement, à travers l’organe technique qu’est le Copirep. Nous espérons qu’avec tout ce qui se prépare, nous aurons les moyens de nous débarrasser de cette grosse épine ", fait remarquer le patron de la SCTP.
Malgré cette difficulté, le DG Kimbembe reconnait que la SCTP tient bon. " Nous pensons qu’avec un niveau d’encaissement de 10 à 15 millions USD par mois, nous pouvons tenir le coup. Il nous faut une solution immédiate par rapport à la situation des retraités ", indique-t-il. La SCTP aujourd’hui rencontre de sérieux problèmes d’encaissement, fait-il savoir, tout simplement parce que le port de Matadi, principal pourvoyeur des recettes, est confronté à la concurrence des ports des pays frontaliers. Ce qui fait qu’il y a diminution sensible des recettes. Raison pour laquelle, a-t-il ajouté, il faut penser à d’autres sources de revenu. " C’est dans ce sens que nous travaillons sur le chemin de fer et là nous saluons l’appui du Gouvernement pour la réhabilitation de la voie. " MOLINA