Les femmes de toutes les régions en ont assez des guerres interminables qui déchirent le pays, dès lors qu’elles considèrent que ces guerres sont dues à la cupidité des hommes. Elles se sont décidées de faire la grève du sexe pour contraindre leurs hommes à mettre un terme à la guerre.
Cette démarche révolutionnaire dans le registre de lutte pour la paix paraît aussi osée que fatale pour les deux sexes. Les femmes motivées ont partagé la calebasse de la résistance. Elles se sont même emparées de la radio, de la banque centrale au cours d’une mobilisation tous azimuts avec la même ardeur de priver les hommes du sexe à tout prix. Elles les ont rendus faibles et nerveux. Pas de sexe ni de bouffe, c’est le prix à payer pour l’instauration de la paix.
Une résistance qui a court-circuité les appétits voraces de certains hommes qui ne peuvent pas s’accommoder avec ce jeûne forcé. Ils ont disjoncté. Les femmes ont chômé à la cuisine, mais également déserter le lit conjugal afin de contraindre les hommes à se détourner de leurs ambitions belliqueuses. Les stratagèmes ont été bien conçus dans les laboratoires d’idées de l’assemblée des femmes. Certaines femmes ont failli même se désolidariser de cette démarche. Elles avaient aussi besoin de bénéficier de la chaleur de leurs maris. Mais, c’est plus les hommes qui ont payé le prix de cette démarche révolutionnaire « la grève du sexe ». Chaulapin en a eu pour son compte. Il a vu son phallus bombé en bloc réclamant à tout prix sa charmante épouse. Celle-ci a épousé le mot d’ordre de l’assemblée de femmes « la grève du sexe ». Elle, pourvue des chairs fermes et aux rondeurs remarquables, s’est parfumée au point d’exciter les bas de la ceinture de l’homme. C’est au prix d’un marchandage ardu entre la guerre ou l’amour que l’homme a conclu d’abandonner son kalachnikov pour humer l’air de la paix en communion avec son épouse. De fil en aiguille, le dialogue de la paix a gagné toutes les régions. Malgré les tergiversations et le refus d’écouter les femmes, les hommes ont tous fini par capituler car ne pouvant supporter l’abstinence sexuelle que leur ont imposée leurs femmes (épouses).
Enfin, la paix a été signée. « La Guerre ou l’Amour ? » tiré de « Lysistrata » d’Aristophane est le fruit d’une mise en scène et scénographie de Michel Faure, sous une adaptation de Michel Faure et KulumbiNsinMbwelia. La pièce « la Guerre ou l’amour » a été créée au Centre d’Initiation Artistique pour la Jeunesse.
Saint HervéM’Buy