Le MLC est très remonté contre le gouvernement qu'il accuse d'avoir comploté avec des officines étrangères pour éliminer un adversaire politique de taille, son président national Jean-Pierre Bemba Gombo. Au cours d'une conférence de presse animée par son porte-parole William Canon ce jeudi 23 juin, le MLC a tiré à boulets rouges sur le gouvernement. Le dossier Bemba à la CPI a été monté et financé ici à Kinshasa a dénoncé William Canon. Bangui avec l'ex président Bozize n'ont fait que ratifier une procédure mue par Kinshasa a-t-il soutenu. La preuve selon Mbonzi wa Mbonzi, qui coanimait la conférence de presse, la prise en charge de l'équipe de journalistes partis de Kinshasa pour Bangui avait été prise en charge par l'ambassadeur de la RDC en RCA. Le MLC parle de l'aboutissement d'un complot intérieur contre son président national Jean-Pierre Bemba condamné au premier degré à 18 ans de prison par la CPI. Pour étayer davantage leurs propos, le Secrétaire national à l'emploi et à la fonction publique du MLC ( Mbonzi) a cité un ancien conseiller du facilitateur Ketumile Masiré:l' ivoirien Malik. Ce dernier aurait soutenu en 2011 dans l'émission Mémoires d'un Continent d'Alain Foka sur Rfi que le complot consistait à dégager Bemba car principal obstacle à Kabila en 2006. C'est notamment ces aveux qui poussent le MLC a parlé d'un complot intérieur orchestré par le régime de Kinshasa. Le MLC a ressorti aussi les déclarations du ministre de la justice Alexis Tambwe Mwamba, prononcées sur une chaine locale, bien avant la condamnation du sénateur Jean-Pierre Bemba. Déclarations selon lesquelles Bemba ne sortira pas de prison de sitôt pour ceux qui croient le contraire. Il risque 30 ans ou la détention à vie. Propos prêtés par le MLC au ministre de la justice actuel et qui corroborent la thèse du complot intérieur selon les cadres bembistes. Autre fait qui conforterait le MLC dans sa thèse du complot, c'est la négligence affichée par le gouvernement dans l'application de la résolution des concertations nationales relative à la libération de Bemba de la prison de La Haye. William Canon et Désiré Mbonzi ont dit que le gouvernement n'a pas entrepris la moindre démarche dans ce sens. L'arrestation de Fidèle Babala après les concertations nationales en 2013 ont fini par convaincre le MLC de la mauvaise foi du régime. Pour toutes ces raisons, le MLC n'a pas été du tout tendre envers le régime. Le mandat du président de la République prend fin en décembre insiste le MLC. Du Dialogue de Kabila, il ne veut non plus rien savoir. La condamnation de Bemba vient de crisper les rapports déjà tendus entre MLC et pouvoir.
