Les Eglises et autres acteurs priés d’organiser et multiplier des campagnes de sensibilisation populaire contre ce projet avant 2016.
Dans une Déclaration faite à Kisangani le mardi 7 Octobre courant, les organisations de la société civile de la Province Orientale disent non à l’initiative de la Majorité présidentielle visant à réviser la constitution actuelle en vue de permettre à Joseph Kabila de se présenter aux prochaines présidentielles alors que la loi fondamentale actuelle le lui interdit.
Préoccupés par les débats actuels de certains politiciens de la Majorité présidentielle (MP) de vouloir à tout prix réviser la Constitution de la République démocratique du Congo avant les élections présidentielles et législatives de 2016, les organisations de la société civile de Kisangani pensent que l’initiative de la MP est inopportune.
Ne trouvant pas de raisons valables de recourir à cette révision avant les élections de 2016, la société civile de la Province Orientale pense que des actions et travaux initiés et inachevés pendant un mandat présidentiel ne constituent pas un motif valable pour toucher à la Constitution en prétextant de permettre au Président en fonction d’achever ses œuvres, alors qu’à son entrée en fonction, lui aussi avait trouvé certaines œuvres de ses prédécesseurs inachevées.
Soutenir cette assertion serait un acte de trahison et de mauvaise foi, soutient-t-elle. Pour elle, l’amélioration du quotidien de la population congolaise n’est pas conditionnée par la révision de la Constitution avant les élections de 2016. La vie intenable des Congolais provient de manque d’amour du prochain dont font montre les dirigeants qui se battent à modifier cette loi fondamentale pour leur profit.
Appel à la vigilance tous azimuts
En vue de prévenir le chaos, les conflits politiques, l’expropriation de la démocratie, la résurgence de la dictature, le régime monarchique en RDC, les organisations de la société civile de la Province Orientale invitent le Chef de l’Etat de la RDC à se prononcer officiellement contre cette idée maintenant pour rassurer tout le peuple congolais de son attachement à la démocratie, surtout pour préserver la paix et la tranquillité au pays. Ce, pour décourager toutes les personnes ayant la nostalgie d’user de la dictature comme modèle de gouvernance en RDC.
Les forces vives de la nation de la Province Orientale exhortent les parlementaires de rejeter avec force tout projet de révision constitutionnelle avant les élections de 2016, instruire leurs bases respectives de faire échec à toute personne qui la solliciterait un vote positif dans l’idée d’un référendum avant 2016.
Cette même société civile appelle la population congolaise à dire non à toute idée de vouloir réviser la constitution actuelle tout en invitant celle-ci à multiplier sa vigilance à être attentive au mot d’ordre qui lui sera lancé pour le déclenchement des manifestations pacifiques contre une éventuelle révision constitutionnelle avant 2016.
La Communauté internationale a un mot à dire suite à l’initiative de la MP visant à réviser la constitution. C’est ainsi que la société civile de la Province Orientale exhorte celle-ci à ne pas abandonner le peuple congolais qui ne veut entendre parler d’une quelconque révision avant les échéances électorales de 2016, mais plutôt le soutenir afin que son pouvoir ne lui soit confisqué par un groupe de personnes qui veulent instituer le scrutin à suffrage universel indirect pour les députés provinciaux, les bourgmestres et les chefs des secteurs, maintenir sa position contre tout dirigeant africain qui tenterait de modifier la constitution du pays à son profit.
Les Eglises et autres acteurs de la société civile sont priés d’organiser et multiplier des campagnes de sensibilisation populaire contre cette révision.
Les organisations de la société civile signataires de cette déclaration contre la révision constitutionnelle sont entre autres, Action des Chrétiens pour le Développement et les Droits de l’Homme (ACDHO), Amis de Nelson Mandela pour la Défense des Droits Humains (ANMDH), Amis de Simon Kimbangu pour les Droits de l’Homme (AKEP), Action des Chrétiens pour le Développement et les Droits de l’Homme (ACDHO), Association des Femmes de Médias (AFM), Association pour la Protection et le Développement de la Personne Albinos (APRODEPA), Association pour la Protection des Ressources Naturelles (APARENA), YMCA-YWCA, Collectif des Femmes (COFE), Congo en Image (CIM), Conseil National pour le Droits de l’Homme en Islam (CONADHI), Foleco Gender (FG), Fondation Congolaise pour la Promotion des Droits Humains et la Paix (FOCDP), Groupe Lufalanga pour la Justice et la Paix (GLJP), Human Rescue-DRC, Médias pour la Paix et la Démocratie (MEPAD), PROCAS, Coordination de la Société Civile du Haut-Uele, Coordination de la Société Civile du Bas-Uele.
Par Godé Kalonji Mukendi