Tribunal de Paix de Ndjili : Elle nie avoir fait tomber leur mur mitoyen

Jeudi 12 novembre 2015 - 13:58

Batisamioko Bernard poursuit Rose Kimbeni au Tribunal de Paix de Ndjili pour destruction méchante du mur mitoyen sur l’avenue Lusakweno, à Kimlanseke. Pour sa part, la prévenue attribue ce désagrément aux intempéries. Enrôlée au Tripaix/Ndjili sous RP.13892, cette affaire a été plaidée hier mercredi 11 novembre 2015.

L’un des membres du’ collectif d’avocats de Bernard Batisamioko a accusé la prévenue de se livrer à l‘extraction artisanale du sable. Selon lui, leur client avait déjà eu, à plusieurs reprises, à mettre en garde sa voisine en juin et septembre 2009, juillet et août 2011, du danger que représentait ’extraction du sable.

 

Dans la nuit du 13 au 14 décembre 2013, a-t-il soutenu, une partie du mur mitoyen, long de 15 mètres, suffisamment rongée à cause d’une extraction sauvage du sable, s’est écroulée. Un autre membre du même collectif a pris le relais pour rappeler les dispositions de la loi relatives à la prévention de destruction méchante d’objets, biens et immeubles. Au bout du compte, la partie civile a sollicité du tribunal des dommages et intérêts de l’ordre de 10.000 dollars américains.

 

Dans sa réplique, l’avocat de la prévenue Rose Kimbeni, s’est dit étonné de la position du ministère public qui, dans son .réquisitoire, avait « condamné » sa Cliente sans avoir établi formellement.

 

Il a fait remarquer qu’en réalité, l’écroulement du mur était consécutif aux nombreuses pluies qui s’étaient abattues sur Kinshasa en décembre 2013. Il a relevé que la maison de sa cliente est construite en amont tandis que celle de son protagoniste se trouve sur un versant. Il a également précisé que la configuration de la maison de Batisamioko, avec sa double toiture, avait contribué à l’écroulement de ce mur mitoyen, car les eaux en provenance de cette structure se déversaient sur le mur et ne faisaient que l’éroder.

 

Il a souligné que lors de la descente effectuée sur les lieux, le tribunal n’avait pas trouvé des tracés d’extraction du sable. Et sa cliente n’était pas animée de mauvaise foi. La preuve en est qu’en dépit de la plainte initiée contre sa personne par Batisamioko, elle vit en bons termes avec ses voisins, Il a conclu sa plaidoirie en affirmant que ‘sa cliente n’était pour rien dans les événements de décembre 2013.

 

Reprenant la parole, le conseil de la partie civile a fait savoir que le chef dé rue avait confondu la prévenue en démontrant qu’elle vendait du sable.

Le verdict est attendu .vers la fin de ce mois.

Jean-Pierre Nkutu