Tribunal de paix de Ndjili : Il ne se reconnaît pas auteur de coups et blessures volontaires

Jeudi 12 novembre 2015 - 13:56

Banza Nkulu Jean- Pierre, cadre dans une institution publique de la place, est poursuivi tomme auteur, d’un accident ayant entraîne la mort de trois personnes et causé un blessé, alors qu’il conduisait un véhicule de marque Mazda en date du 29 novembre 2014, sur le boulevard Lumumba, non loin de l’arrêt BKTF, dans la commune de Masina. C’est Muingu Mavula, père de l’une des victimes, âgée de 10 ans, qui a attrait le prévenu au Tribunal de paix de N’djili, sur base d’une citation à prévenu en provenance du Parquet de Grande Instance de N’djlli. En réponse aux questions du tribunal, le prévenu Banza Nkulu a soutenu que la police d’assurance du véhicule, dont il est propriétaire, avait expiré le 04 novembre et que, c’est au moment où il envisageait de la renouveler qu’il. a connu cet accident.

 

Dans son récit,’ il a expliqué .n’avoir pas commis cet acte intentionnellement. Il a rappelé qu’il revenait d’une manifestation organisée par son institution à la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN). Arrivé au niveau du marché « Bitabe », il a aperçu, à partir de son rétroviseur, un taxi-bus 207 qui arrivait derrière lui à vive allure, alors qu’il s’apprêtait à virer vers l’entrée BKTF.

 

Pour l’éviter, il a décidé de changer de bande. Malheureusement, il a été cogné par un autre véhicule. C’est suite à ce choc qu’il a heurté à son tour le bus qui se trouvait devant lui et fauché trois piétons. Après l’accident il avait été amené au poste de police le plus proche puis déféré au parquet de N’djili.

 

En réplique, l’avocat du père dé la victime a indiqué que l croquis établi par l’officier de la police judiciaire  (OPJ) ne signale pas la présence d’un véhicule derrière le sien. Au contraire, ce croquis renseigne que le prévenu avait cogné un véhicule devant lui et poursuivi sa course jusqu’aux quatre piétons. Il n’est pas exclu qu’il puisse se trouver en état d’ivresse, comme il revenait d’une fête.

 

Version démentie par le prévenu, qui a remis en cause ledit croquis. Selon lui, le procès-verbal de l’accident avait été établi 30 minutes après les faits, alors qu’il se trouvait déjà au bureau de la police. Il a en outre, soutenu qu’il n’était pas ivre. D’ailleurs, c’est lui qui avait pris en charge les funérailles des victimes décédées.

S’estimant suffisamment éclairé, le tribunal a renvoyé l’affaire à deux semaines, à la demande de la défense, pour les plaidoiries.

Perside Diawaku