Tribunal de Paix de Ndjili : Un avocat attaque sa cliente pour diffamation

Mardi 7 avril 2015 - 12:46

Assisté par Me Bavuantinu, Huguette Mvemba a voulu sortir de l’indivision en initiant’ une action en licitation au Tribunal de Paix et au Tribunal de Grande Instance de Matete. Ce juriste s’est brouillé ensuite avec sa cliente pour non paiement de ses honoraires et pou l’avoir diffamé ensuite auprès du Bâtonnier près la Cour d’Appel de Matete. Ce dossier vient d’atterrir au Tripaix de Ndjili et enrôlé sous RP 14252. Mvemba est poursuivie par son ancien avocat pour diffa mati on.
Le nouvel avocat de la prévenue a soulevé hier lundi 6 avril 2015 des exceptions liées à l’incompétence du tribunal, à la question préjudicielle et à l’obscurité dans le libellé. Ces exceptions ont été rejetées par ses contradicteurs et le tribunal au motif que sa cliente réside à Ndjili et que le Tripaix étant autonome, le juge répressif qui est autonome ne doit pas attendre l’avis du Bâtonnier sur la correspondance que ce dernier a adressée à Bavuantinu, pour s’occuper de cette affaire. Et puis, l’exploit ficelé par le citant est clair.

Le jugement sur la forme ayant été prononcé sur le banc, le juge président Laurent Taunya a ordonné la poursuite de l’instruction.

Appelé à exposer les faits, les avocats de Bavuantinu ont affirmé que leur collègue a bien défendu sa cliente et l’exécution du jugement était imminente. En février 2015, les parties ont pris ensuite connaissance de la vente publique de ladite parcelle. Bavuantinu était absent le jour où l’expert immobiliers, le géomètre..... ont effectué une descente pour évaluer la valeur marchande de cette parcelle. Mvemba a écrit au Bâtonnier en y insérant des faussetés sur leur client. Leur client qui devait percevoir son dû après la vente, n’a rien obtenu et a saisi le Tripaix de Ndjili pour diffamation, ont-ils indiqué.
Complété par son conseil, Mvemba a relevé qu’il y a eu des moments où la partie citante ne lui faisait pas des rapports circonstanciés sur cette affaire.
Son frère lui reprochait de l’avoir attrait en justice et insinuait qu’elle voulait sa mort. Soumise à une forte pression de la part des autres membres de famille, elle a voulu retarder la vente et soigner son frère aîné qui souffrait des problèmes neuro-psychiatriques et ensuite la parcelle prix intéressant. La vente publique n’allait pas rapporter grand-chose aux ayants droit, a-t-elle affirmé. Elle a déclaré avoir attiré l’attention de Me Bavuantinu sur la délicatesse de leur problème et ce dernier l’a rassuré qu’il allait en parler au greffier divisionnaire. Par la suite, son ancien avocat était devenu injoignable. C’est elle’ qui s’est rendue à la Cour d’Appel dans le souci de trouver un compromis avec Bavuantinu. Elle a dit vouloir toujours payer les prestations de son ancien avocat.

«Dans cette lettre adressée au Bâtonnier, pourquoi avoir signé à la place de votre sœur en mettant PC? Ne cherchiez-vous pas à nuire à votre avocat en écrivant au Bâtonnier ?»
Répondant à ces questions, elle a déclaré que sa sœur l’avait chargée de placer son nom aux côtés de la sienne. Et qu’on lui a dit que si on a des problèmes avec un avocat, autant mieux se rendre à la 4ème rue Limete.
De leur côté, le conseil de la partie citante a précisé que la prévenue a proféré des mensonges sur leur client devant quelques personnes et a qualifié son comportement d’indigne et d’impropre.
La plaidoirie aura lieu la semaine prochaine.

Par Jean-Pierre Nkutu

 

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