Magy Malongo, cadre à la DGI, poursuit Abdoul Mbo au Tribunal de Paix de Ndjili pour escroquerie. Ayant remis 1200 dollars au prévenu pour l’achat de deux épaves de véhicules, Malon go admet avoir récupéré son argent avec un grand retard. C’est ainsi qu’il exige des dommages et intérêts de 5.000 dollars Us pour le préjudice subi.
Selon le prévenu, le dossier a été clos au niveau du Parquet, après le règlement du litige financier. Enregistrée au Tripaix de Ndjili sous RPI4 256, cette affaire a été prise .en délibérée hier mardi 28 avril 2015.
Appelé à exposer les faits, l’avocat de Malongo a rappelé que le marché avait été conclu le 15 juin 2013. Le prévenu avait prétexté avoir confié les 1.200 dollars è un agent de la CENI pour l’acquisition de deux épaves des PicK up. A cette époque, a-t-il indiqué, le ministère de l’ du Territoire avait suspendu la vente des véhicules d’occasion mais le prévenu avait omis d’en parler à son client. Après plusieurs mois d’attente et sur insistance de l’épouse de son client Abdoul avait fini par restituer la somme perçue.
Le prévenu a nié être un commissionnaire comme relevé dans la citation directe mais reconnait racheter souvent des épaves et véhicules de seconde main à la Monusco et à la CENI. C’est son frère Garry qui lui avait présenté Malongo. Ayant déjà souscrit à l’achat des véhicules d’occasion à la CENI, il avait vu un jour Malongo venir lui demander de lui trouver deux épaves de véhicules. Et d’ajouter qu’il avait remis l’argent perçu à un certain Dominique, chargé du charroi automobile à la CENI. Il a précisé que Malongo et Dominique se parlaient souvent au téléphone. Après trois mois d’attente, Malongo était fatigué et avait commencé à réclamer son argent.
Son avocat l’a complété en relevant que la mesure de suspension de la vente des véhicules d’occasion avait été prise par le directeur de cabinet adjoint du pasteur Ngoy Mulunda, peu après le départ de ce dernier de la CENI. Il y avait une commission ad hoc chargée du dossier et un service technique du ministère de l’Aménagement du Territoire chargé d’expertiser les véhicules à désaffecter. Et il se passait un temps assez long avant que le public n’en soit informé.
Mais la mesure de suspension avait été levée peu après le retour de Malumalu à la CENI. Selon ses dires, les souscripteurs ayant pris leur mal en patience avaient fini par être servis.
Le conseil de la partie civile a laissé entendre que les 1.200 dollars versés pour l’acquisition des épaves ont été détournés par Abdoul et n’ont jamais atterri à la banque. C’est pourquoi son client sollicite des dommages et intérêts de l’ordre de 5.000 dollars américains.
Le conseil du prévenu a fait état des incohérences contenues dans la citation directe et fait savoir qu’il s’est refusé à parler de l’obscurité dans le libellé. A son avis, on n’aurait pas dû saisir le juge avec ces incohérences. En outre, on ne peut pas être commissionnaire et propriétaire des véhicules à la fois. Enfin, il a sollicité du tribunal que son client soit acquitté.
Le ministère public s’est appuyé sur l’article 97 du Code pénal congolais Livre II pour exiger la condamnation du prévenu à 1 an de SPP pour escroquerie et 100.000 francs d’amende et des dommages et intérêts.
Le verdict est attendu le 8 mai 2015.
Par Jean-Pierre Nkutu