Chaque année, on enregistre environ 9 millions de nouveaux tuberculeux dans le monde, dont 3 millions ne sont ni traités, ni diagnostiqués ou enregistrés par les programmes nationaux de lutte contre la tuberculose. Telle est l’idée principale du message de la directrice de l’Organisation mondiale de la Santé «OMS», région Afrique, prononcée hier mardi 24 mars à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre l’épidémie. Le thème de cette année qui est « contre la tuberculose, passons à la vitesse supérieure » s’inscrit en continuité de l’appel lancé pour atteindre les « manquants » qui vivent dans les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables du monde.
Femmes, enfants, sidéens, diabétiques, prisonniers, mineurs, consommateurs des drogues… font partie de ces populations vulnérables et n’ont pas souvent accès aux soins de santé primaires. Les sans domicile fixes et les personnes vivant dans des communautés très peuplées sont des potentiels candidats à la tuberculose, lit-on.
Le haut fonctionnaire onusien signale que depuis quatre ans des progrès notables ont été réalisés pour mieux contrôler cette épidémie en Afrique.
En dépit de ces avancées, la tuberculose reste un problème majeur de santé publique dans cette partie du monde, dans la mesure où l’Afrique affiche les taux les plus élevés d’infection et de co infection tuberculose-VIH. Néanmoins, le problème émergent de la tuberculose pharmacorésistante n’est pas encore bien résolu, fait-elle relever.
Selon les estimations de l’OMS, un demi million d’Africains sont morts de la tuberculose ces douze derniers mois. La propagation de cette maladie et de la co infection tuberculose-VIH est due au faible accès au service sanitaire, à la carence des prestataires suffisamment outillés et à la faiblesse des systèmes de santé.
« Je lance un appel à tous les pays et partenaires dans le souci d’intensifier les efforts visant à atteindre, traiter et guérir tous les tuberculeux et d’accorder une grande attention aux zones moins bien desservies et aux personnes vulnérables », précise la directrice de l’OMS/ Afrique qui par la même occasion exhorte le grand public à revoir les conceptions erronées sur cette épidémie et à adopter des comportements appropriés.
Les patients et leurs familles sont appelés à leur tour à se conformer au traitement prescrit par le corps médical pour améliorer le taux de guérison, contrôler la propagation…
Et aux gouvernements de faire en sorte que les programmes nationaux de lutte contre la tuberculose soient en phase avec la stratégie de l’OMS qui recommande l’accélération des efforts mondiaux en vue de guérir tous les tuberculeux. L’OMS va continuer d’appuyer tous les pays pour concrétiser sa vision, lit-on dans ce message.
Jean- Pierre Nkutu