Des chercheurs français ont mis au point un anneau vaginal en silicone qui dispenserait les médicaments et protègerait les femmes les plus à risque contre le VIH et l'herpès. Les chercheurs de l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne ont développé un anneau vaginal en silicone permettant de délivrer des molécules hydrophiles de ténofovir (la molécule active contre la souche la plus commune du VIH) et d'acyclovir (la molécule efficace contre le virus de l'herpès). Cet anneau permettrait de protéger les femmes les plus à risque d'attraper le virus du sida ou une infection sexuellement transmissible.
La principale difficulté dans la création de cet anneau qui vient d'être présenté lors de la 55ème Conférence Interscience sur les agents antimicrobiens et la chimiothérapie à San Diego (Etats-Unis), était que le silicone est un composé hydrophobe. Ce problème a été contourné par l'ajout d'un composé hydrophile à la silicone, ce qui permet aux médicaments d'être libérés à partir de réservoirs.
"Certains anneaux sont capables de libérer des concentrations de médicaments de 1,5-3,5 mg/ jour pour l'acyclovir et de 3-5 mg/jour pour le ténofovir, pendant une durée maximum de 50 jours" a expliqué Meriam Memmi, principale auteur de l'étude. De telles doses sont capables de prévenir les IST virales telles que l'infection par le VIH-1, l'hépatite B et l'herpès génital.
"Il est difficile pour les femmes de maîtriser la prévention des IST puisque l'utilisation des préservatifs est principalement sous le contrôle des hommes", a ajouté Meriam Memmi. "L'intérêt des anneaux vaginaux est qu'ils peuvent être insérés et retirés par la femme elle-même".
Il reste maintenant à mettre en place des essais cliniques. Puis la commercialisation à grande échelle et au coût le plus bas devra être étudiée.