UN MINI-MARATHON POUR CONSOLIDER LES LIENS ENTRE FRANCOPHONES CONGOLAIS ET LIBANAIS

Vendredi 18 mars 2016 - 05:10
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Une centaine des jeunes et femmes francophones ont participé, le mercredi 16 mars dernier, à un mini-marathon organisé dans le cadre du mois de la Francophonie. Inscrite parmi les activités commémoratives au 46ème anniversaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), cette manifestation sportive avait pour objectif de présenter aux participants quelques réalisations de cette institution en République démocratique du Congo. Le choix de quatre sites pointés comme ’’stations de transit’’ n’a donc pas été anodin.

C’est à partir de 8 heures que les candidats au marathon ont afflué en masse à la Maison des Savoirs de Kinshasa (MDS) pour démarrer cette ’’promenade de santé’’, initiée pour réchauffer les liens entre les communautés francophones vivant en République démocratique du Congo. Point de départ, ce site, logé sur l’avenue Kasa-vubu, en plein cœur du quartier Matongé, a permis aux nombreux marathoniens de découvrir et visiter ce centre des jeunes qui abrite plusieurs activités culturelles soutenues par l’OIF.
Une fois le ’’go’’ donné, les marathoniens ont emprunté le boulevard Triomphal à pas de course. Composés en majorité de femmes et surtout de jeunes, ces athlètes de circonstance se sont rués vers l’avenue des huileries, fonçant droit vers le Campus numérique francophone de Kinshasa (CNFK), prochain site de stationnement. Baskets aux pieds, vêtus de culottes ou de pantalons, ainsi que de tee-shirts estampillés ’’Lycée libanais’’, ils attiraient quasiment l’attention de tous les passants et conducteurs de passage.

CAP SUR LE CAMPUS NUMERIQUE
"Tiens ! La Francophonie est à nouveau de retour dans nos murs !", s’est soudainement écrié un ’’quado’’ - réparateur de pneus dans le jargon kinois - surpris sur notre parcours. Il n’était pas le seul à suspendre son activité pour admirer ces dames et jeunes qui courraient à fière allure sur les artères de la capitale, arborant sur leurs vêtements des mentions de la francophonie.
Arrivés au niveau du Campus numérique francophone de Kinshasa, les marathoniens ont observé un deuxième break. Moment privilégié pour amorcer une deuxième visite guidée dans ce site où l’OIF et ses nombreuses institutions ont marqué leurs empreintes.

L’ETAPE DE WALLONIE-BRUXELLES
Les participants sont ensuite passés par le Boulevard du 30 juin pour rejoindre, cette fois-là, la Délégation Wallonie-Bruxelles de Kinshasa (DWB), un autre partenaire important de l’OIF. Au cours de ce troisième arrêt, les participants au marathon ont assisté, pendant quelques instants, à la journée ’’portes ouvertes’’ organisée par la Délégation Wallonie-Bruxelles.
A l’affiche, des élèves, tous de bleus et blancs vêtus, suivaient docilement l’exposé de livres lus par leurs condisciples désignés par leur école. Cette activité culturelle visant la promotion de la lecture dans les milieux scolaires a suscité l’attention de nouveaux visiteurs, en quête d’un deuxième souffle. Ils sont tombés à pic sur l’intervention d’une élève qui démontrait la valeur et les avantages de la lecture, soutenant que le livre lui permettait de s’évader, de découvrir d’autres cultures, de bien lire et de bien écrire.
A l’occasion, la déléguée du Centre Wallonie-Bruxelles, Kathrin Brahy, a eu le mot juste pour expliquer aux participants l’utilité de l’activité à laquelle ils venaient d’assister, l’usage fait des livres offerts par l’OIF aux établissements scolaires partenaires de l’Organisation. Des élèves de trois écoles, parmi la soixantaine qui collaborent avec l’OIF, ont eu à faire la recension des ouvrages qu’ils ont empruntés dans les bibliothèques de leurs établissements.

UN CHALEUREUX ACCUEIL AU LYCEE LIBANAIS
Les marathoniens ont, par la suite, repris leur cours en empruntant l’avenue Lukusa, à partir du rond-point Forescom, pour se diriger vers le Lycée Libanais, point de chute de l’activité. C’est vers 13h, sous un soleil de plomb, que les participants au mini-marathon sont arrivés au Complexe scolaire Arabe de Kinshasa, situé en face de la Clinique Ngaliema.
Les premiers marathoniens ont eu l’honneur d’être accueillis par le Délégué général de la Francophonie, Collin Kandolo, et Cheikh Mounir, l’Iman de la communauté libanaise, ainsi que le directeur du Lycée Libanais, Dr Abdel Amir Halawi.
Un accueil chaleureux a été réservé aux jeunes et femmes francophones qui sont arrivés au bout du challenge. Les acclamations des élèves du Lycée Libanais ainsi que celles de leurs enseignants, rassemblés en masse dans l’enceinte de la cour, saluaient le courage et la ténacité des participants.

UNE AMBIANCE FESTIVE
Le directeur du Lycée libanais a été le premier à prendre la parole pour souhaiter la bienvenue aux candidats de l’activité. Il a saisi cette opportunité pour saluer les bonnes relations qui unissent le peuple libanais et le peuple congolais. "Nous avons mis le drapeau congolais à côté de celui du Liban pour signifier à quel point la RDC est dans le cœur du peuple libanais. Vive la RDC ! Vive la Francophonie ! Vive le Liban", a lâché, tout heureux, Abdel Amir Halawi, lors de son allocution.
"Je remercie la Délégation générale à la francophonie qui a eu l’initiative de ce marathon. Au nom de toute la communauté libanaise, je félicite le peuple congolais et toute la RDC. Nous continuons de prier afin que le Dieu Tout-Puissant continue à protéger ce beau pays ainsi que son peuple", a déclaré, pour sa part, le Cheikh Mounir.
Les héros du jour ont eu droit à des rafraîchissements et une collation offerte par le Complexe scolaire Arabe. Leurs tympans se sont laissé bercer par la musique libanaise alternée par la rumba congolaise. Malgré la fatigue, les participants au marathon et le public venu les accueillir n’ont pas hésité à esquisser quelques pas de danse, emportés par l’ambiance de la fête francophone.

Fyfy Solange TANGAMU
et Yves KALIKAT